La belle histoire de Théou

Histoire de chat N°8 de Sabrina

L’histoire de notre chat est comme celle racontée dans les contes pour enfants, empreinte de tristesse d’espoir et de magie, pourtant elle est vraie et je vais vous la révéler.
Comme tous les week-end en été, nous allons dans notre petit chalet au bord d’un étang pour décompresser et profiter de ce que la nature nous offre. A peine avoir franchis le seuil du cabanon nous entendons un très faible miaulement qui semble surgir des parois du mur en lambris.
Nous écoutons très attentivement mais plus rien, alors je m’occupe de mes fleurs dans le jardin et ensuite nous nous préparons un petit barbecue dehors près de l’eau puis retour dans le chalet à la nuit tombée.
Une fois à l’intérieur, d’autres miaulements recommencent et nous arrivent presque inaudibles, je comprends très vite qu’un chaton est coincé dans les murs mais je n’arrive pas à le localiser. J’appelle t’es où ? sans cesse pour qu’il se manifeste à nouveau mais le miaulement est tellement faible qu’il est impossible à savoir d’où il provient. Toute la nuit pratiquement je répète t’es où ? t’es où ? sans succès !!
Le lendemain matin enfin nous repérons les miaulements et décidons de démonter les lattes en bois une à une puis nous faisons un trou dans les cloisons et continuons à appeler t’es où ?.
Enfin nous dégageons une petite chose ressemblant à une souris noire, les yeux remplis de pue et dans un état général lamentable, je fonce acheter un biberon et du lait pour chaton et tout le samedi je m’occupe de lui.
Plus les heures passaient plus il paraissait faible, impossible de le nourrir et je commence à vivement regretter de ne pas l’avoir emmené chez un vétérinaire, la nuit tombe et le lendemain est un dimanche, je suis pressée d’être à lundi pour l’emporter à la clinique pour le soigner.
Vers 22 heures, il était dans mes bras, il a été pris de convulsions terribles, s’est raidi soudain, les yeux révulsés et la langue pendante, il ne bougeait plus du tout pendant un très long moment, nous constatons qu’il est mort, nous le mettons dans une petite boîte avec un chiffon sur lui et décidons de l’enterrer le lendemain matin dans le jardin. Je pleure pratiquement toute la nuit, je vais dans le jardin et je soulage ma peine en regardant les étoiles et m’en voulant de ne pas avoir réussi à le sauver.
Je me couche avec beaucoup de culpabilité et le matin arrive avec les premiers rayons de soleil.
Je sors de mon lit, je ne veux pas regarder la petite boîte où nous l’avions déposé la veille, pourtant mes yeux sont attirés par elle et là un petit miracle… Une petite boule de poils noires bouge et miaule, il est vivant !
Le dimanche a été interminable j’avais tellement peur pour lui et je me sentais si démunie face à sa fragilité. Le lundi matin je l’ai amené au bureau et ensuite je suis allée enfin chez le vétérinaire qui ne m’a donné que peu d’espoir quant à sa survie, il m’a conseillé de l’euthanasier car ses carences étaient trop importantes et ses chances de survie étaient infimes. Je n’ai même pas réfléchie une seconde et j’ai décidé de garder ce petit bout de chou qui s’était battu comme un lion pour vivre.
Aujourd’hui il a 9 ans et demi, nous l’avons appelé Théou car ce sont les premiers mots qu’il a entendu, Théou n’aime pas la lumière il ne sort que la nuit, la journée il se réfugie sous les couettes ou dans une armoire dans le noir et Théou à des petites dents de vampire qui lui vont à merveille. Théou est un chat attachant toujours un peu craintif mais on peut le comprendre après tout ce qu’il a vécu.

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