L'histoire de Zillia une chatte qui ne voulait pas quitter la Corse

Zillia est le fruit des amours d’une chatte sauvage corse et d'un géniteur inconnu. Nous avons vu naitre ce tout petit bout de chat (ou chatte, nous n’en savions rien) un mois de Juillet 2008 dans un abri au bout du jardin de notre maison de Corse. La mère s’était installée dans le garage, avait mis bas et élevait deux adorables chatons. Nous n’avons pas voulu troubler leur retraite les laissant bien tranquilles.
Lorsque la mère venait nous voir près de la maison, nous lui donnions à manger.
Mais la nature est cruelle et sans que nous sachions pourquoi, un des chatons s’est mis à aller mal et est mort quelques jours plus tard. Nous n’en avons aimé que plus le chaton restant. Mes petites filles de 6 et 8 ans étaient émerveillées par l’éveil à la vie de ce petit être et ne rêvaient que d’une chose : le ramener à Paris. Les parents finirent par céder devant leur insistance et ont accepté d’adopter le chaton une fois qu’il serait sevré et vacciné chez le vétérinaire.
Comment l’appellerait-on ? Difficile de décider tant que nous ne savions pas si c’était un mâle ou une femelle. Après la visite chez le vétérinaire, il s’est avéré que c’était une petite chatte qui fut baptisée Zillia du nom d’une source locale dont nous buvions l’eau à table.
Zillia est venue à Paris avec ses deux petites maitresses qu’elle n’a plus quittées.
Depuis elle est devenue une belle chatte adulte avec sa robe blanche et ses tâches tigrées, un peu grassouillette et câline malgré quelques espiègleries : elle mordille et mange les fleurs.
Elle s’est bien adaptée à la vie en appartement mais retourne pour les vacances en Corse. Elle voyage en avion sur nos genoux, pas question qu’elle aille dans la soute.
Une fois en Corse, c’est la grande liberté. Elle courre dans la campagne et se bat avec d’autres chats (heureusement elle est stérilisée). Elle nous a même fait une fugue.
Lors d'un retour à Paris, la famille se préparait à partir et déposait ses valises dans l'entrée. Zillia n’aimait pas trop rentrer à Paris. Malgré toutes nos précautions, la chatte s'étant rendue compte d'un départ imminent, a profité d'une fenêtre entr'ouverte pour s'enfuir dans le jardin et se terrer dans un endroit connu seulement d'elle. Nous avons décidé de partir sans elle. Heureusement, le grand père, habitant Bruxelles, restait encore quelques jours dans la maison et pouvait s'occuper du chat.
A son retour d’une sortie, il retrouva le chat lové bien calmement sur son couvre pied dans sa chambre.
Inutile de préciser que le chat fut l'objet d'une constante attention avant le nouveau départ. Mais Zillia a vraiment compliqué les choses car notre Grand-père ne se rendait pas à Paris mais à Bruxelles. Il a fallu organiser des rendez vous compliqués dans le Thalys ! Plus compliqués que l'échange d'agents secrets sur le pont de Kiel (cf Graham Green)...

Marguerite

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