Nous comptons sur vous pour disséminer cet appel sur vos réseaux habituels. N’abandonnez pas vos animaux à la veille des vacances. Près de 100.000 animaux de compagnie sont abandonnés chaque année et pour la majorité d'entre eux à l'approche des vacances. Il y a à cela des solutions alternatives. Qui plus est, c’est un délit punissable de deux ans de prison et de 30.000 € d’amende en vertu de l’article 521-1 du code pénal (1) . Il y a en jeu des milliers d’abandons ! Comment lutter contre : par l‘argumentation ou par la menace, il faut faire reculer ce chiffre !
Argumentation ?
Il y a dans l’histoire de l’homme bien des occasions où l’abandon d’un être sans défense a pu être dicté par des faits monstrueux, la guerre entre autres, la misère aussi.
Ici nous évoquons un acte très précis, l’abandon ’abandon volontaire d’un chat ou d’un chien quand arrivent les vacances simplement parce que cet animal n’a pas de place dans les projets estivaux, pas de place dans la voiture, dans le train, l’autocar, l’avion, l’hôtel, le camping, la location, la maison d’amis qui sont allergiques aux animaux etc… Dans une telle situation l’abandon est une monstruosité.
On sait ce qui attend l’animal en question… Un pare choc sur une route, une attaque d’un autre animal qui défend son territoire, ou la fourrière et l’on sait ce qui adviendra à coup sur du pauvre animal dans le meilleur des cas la SPA qui, on l’en félicite, s’est interdit l’euthanasie sauf pour raison médicale.
Mais d’une part les refuges ne sont pas assez grands pour accueillir tout le monde, et d’autre part, nourrir des dizaines d’animaux coûte une fortune dont ne dispose pas la SPA, les refuges et autres structures d’accueil. Recueillir des fonds pour aider ces refuges est donc un vrai beau geste. C’est plus que beau d’ailleurs, c’est intelligent. Encore plus intelligent, adopter un animal à la SPA ou dans un refuge. Il s’agit dans la majorité des cas de chats de gouttière ? Ce sont les plus costauds, les plus marrants, les plus sociables. Micetto a déjà traité le sujet et a donné le bon exemple en adoptant deux chats provenant des rues de Clichy, Galia et Coyote, abandonnés lors de veille de vacances.
Mais d'autre part on peut aller plus loin, c’est pour cela que nous comptons sur vous et vos réseaux. Ce qu’il faut faire reculer, c’est le nombre d’abandons. Nous avons évoqué la menace. Il s’agit donc de faire peur à ceux qui auraient l’idée d’abandonner un animal pour cause de vacances. Rappeler que cela vaut deux ans de prison peut être un argument très convaincant et 30.000 € d’amende… tout autour de vous, portez la bonne parole.
Bien entendu, les personnes qui abandonnent leur animal cherchent à le faire dans l’anonymat, on laisse l’animal dans un endroit désert, il est même arrivé que tel chien ou tel chat ait eu un morceau d’oreille coupé pour que le tatouage disparaisse, identification qui est aujourd’hui obligatoire, de par la loi. Un abandon avec mutilation, le mec qui fait ça est un salaud, il doit bien y avoir des exceptions mais j’ai du mal à en trouver… Sans mutilation, c’est encore insupportable, un chat ou un chien n’ont aucun moyen de se défendre. Parfois d’ailleurs, pour leur ôter toute chance de s’en sortir, on les attache ! Certes, il y a heureusement des cas où l’on pourra accorder des circonstances atténuantes, un animal abandonné près d’un refuge par exemple, mais cela reste insupportable. Alors, pas de doutes, dénoncez l’abandon !
L'abandon d'un chat est un délit
Peut-on nourrir les chats de la rue ?
1) L'Article 521-1 du code pénal Modifié par Ordonnance n°2006-1224 du 5 octobre 2006 - art. 6 JORF 6 octobre 2006 stipule que :
Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.
En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal statue sur le sort de l'animal, qu'il ait été ou non placé au cours de la procédure judiciaire. Le tribunal peut prononcer la confiscation de l'animal et prévoir qu'il sera remis à une fondation ou à une association de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer.
Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction. Cette interdiction n'est toutefois pas applicable à l'exercice d'un mandat électif ou de responsabilités syndicales.
Les personnes morales, déclarées pénalement responsables dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal, encourent les peines suivantes :
- l'amende suivant les modalités prévues à l'article 131-38 du code pénal ;
- les peines prévues aux 2°, 4°, 7°, 8° et 9° de l'article 131-39 du code pénal.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.
Est punie des peines prévues au présent article toute création d'un nouveau gallodrome.
Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement.
11/05/2015