C’est un chat qui casserait l’image officielle de l’histoire triomphante de l’Angleterre ! Si ! Si ! Mais pas tout de suite, le décor est un peu long à planter…
Voilà le truc. L’histoire officielle est parfois d’autant plus insupportable qu’elle veut présenter des gens parfaits, qui ne sont plus des humais mais des mythes. …
Winston Churchill par exemple, qui donne le courage nécessaire à l’Angleterre de résister aux dingues sanguinaires de la bande du peintre autrichien mais surtout pour faire face aux bombardements de la meilleure aviation du monde au moment de la Battle of England…
Héros certes, mais qui donnera plus tard la moitié de l’Europe à Staline, et ce d’un coup de crayon bleu, lors d’une conférence, bref un héros qui envoie des millions de gens en esclavage ou à la mort…
Et oui, ça calme, côté mythique…
Nelson, lui, a sa colonne sur Trafalgar Square à Londres, il a été l’un des sauveurs de l’Angleterre quand Napoléon a cherché à couper la route des Indes. A Aboukir, Nelson coule toute la flotte française grâce à une manœuvre d’anthologie dans la marine à voile. Plus tard, quand Napoléon veut envahir l’Angleterre, il a besoin de la maîtrise de la Manche pendant trois semaines et jamais les navires français n’arriveront dans le « Channel ». Ils se planquent dans la rade de Cadix, Napoléon abandonne donc l’idée de l’invasion, il rassemble ses armées et descend vers Austerlitz, et c’est bien après que la flotte française et son alliée espagnole sortent de Cadix et Nelson, deuxième manœuvre d’anthologie, les envoie par le fond. C’est le fameux Trafalgar, au sud de l’Espagne.
Beau héros Nelson, qui cependant, amant de la femme de l’ambassadeur d’Angleterre à la cour de Naples, où il est reçu avec les honneurs par les souverains, des Bourbons. Et il ira au secours des Bourbons en question, alors en fuite, et ce avec une cruauté terrifiante dans la répression contre le peuple napolitain révolté.
Voilà, ça aussi, côté héros, ça calme…
Churchill avait un chat qui s’appelait Nelson.
Lors du blitz, quand les sirènes hurlaient sur Londres et que les bombes allemandes, plus tard les V1 et V2 détruisaient des quartiers entiers, la population se réfugiait dans le métro, dans les caves, et les officiels avaient des sortes de bunkers sous terrains.
Churchill, dit l’histoire officielle, a toujours refusé d’aller se planquer… Que c’est beau un héros… (Et si c’est vrai, que c’est con, jouer sa vie et donc celle de l’espoir de l’Angleterre à ce genre de roulette russe, plus con tu peux pas…)
Nelson, le chat, pas l’Amiral, quand il entendait les sirènes, se planquait sous le bureau de son patron. Ce qui est évident, aucun animal n’est assez bête pour tendre la tête aux coups, encore moins quand ça fait un bruit du diable. Et un chat se planque là où d’habitude il est intouchable…
Un jour, alerte, c’était tous les jours c’est simple, et son secrétaire va chercher Churchill, l’histoire officielle dit que ça ne servait à rien parce qu’il refusait tout le temps.. Que c’est beau un héros !
Et Churchill est à genoux sous son bureau !
T’imagines lecteur, le héros parfait à genoux sous un bureau alors que dehors, on cavale partout!
Le problème était que Nelson s’y trouvait sous le bureau et que le héros cherchait à l’attraper ! Bon, moi qui ne respecte rien, et surtout pas les héros, je pense qu’il voulait aller se planquer avec son chat. Mais que Nelson refusait de sortir de son abri !
Officiellement, il était en train d’engueuler Nelson, avec des mots historiques comme « Quand on porte un nom comme le tien, on ne se planque pas alors que les boys de notre glorieuse RAF se battent contre les fridolins »…
Et bien voilà… Ce que moi je pense, c’est qu’il était planqué sous son bureau avec son greffier, et que, le cas est rapporté officiellement, il ne descendait pas dans les caves parce qu’il était claustro.
Et du coup, sans lui pardonner d’avoir fait des millions de victimes en Europe de l’Est, ce Churchill là, qui se planque sous son bureau et caresse peut-être le chat Nelson mort de peur, ce gars-là vu comme ça m’est beaucoup plus sympathique que le soi-disant roc qui n’a jamais peur que l’on veut nous faire entrer dans le crâne quand on est à l’école… Je me suis souvent méfié des grands hommes, et j’aime bien les petites historiettes à leur sujet, surtout celles qui cassent les mythes, ce fameux opium du peuple… .
Alire également Nelson le chat de Winston Churchill