En hommage à mon petit Freddy, décédé dans mes bras ce Dimanche 17 Septembre 2017, à minuit.
Avant que nos chemins se croisent, Freddy était un petit être très fragile et vraiment craintif. Il avait très peur de tout ce qui se passait autour de lui. "Tous les gens et même ses maîtres ou les autres chats lui faisaient peur, tous les bruits et mouvements, un rideau qui bougeait, une cuillère qui tombait par terre, tout lui faisait très peur". Si bien qu'il a vécu sa première année d'existence, jour après jour, nuit après nuit, constamment caché et isolé du reste du monde et ne connaissait ni l'amusement, ni la chasse, ni la tendresse et l'affection de ses semblables, ni celle de l'homme. Sa vie de chat était triste et n'avait pas grand sens. Ses anciens maîtres l'avaient laissé à l'écart, personne ne s'occupait de lui et ne savait pourquoi il était comme il était. Il aurait pu mourir seul, sans que personne ne s'en aperçoive avant plusieurs jours. Il était simplement un petit chat oublié. Jusqu'à notre première rencontre en Janvier 2016. C'était une période où je séjournais avec mes 3 minous chez des proches qui avaient eux aussi 2 chats. Tout ce petit monde s'est très vite entendu et sont devenus rapidement des supers copains. Mais pas petit Freddy, lui n'était jamais présent, il se cachait toujours et les autres chats ne pouvaient pas l'approcher, ni personne d'autre d’ailleurs. Il fuyait si quelqu'un tentait de le caresser. Mais encore fallait t'il pouvoir le croiser pour tenter d'avoir sa chance. Ses anciens maîtres disaient: "On ne le voit jamais ce chat, il a peur de tout, il se cache sans arrêt, on ne peut pas le caresser, ni le porter, il ne sert à rien, il est dingue, etc.… Ça me faisait de la peine pour ce petit minou d'entendre ce genre de choses. Mais au moins, il n'était pas mal traité et il se nourrissait la nuit quand tout le monde dormait. Jusqu'au jour où l’inattendu allait se produire. J'étais seule assise dans la cuisine, le calme et le silence régnaient partout dans la maison. Quand soudain, j'aperçus la petite bouille de Freddy apparaître très timidement au coin de la porte. Après un instant d'hésitation, il s'est arrêté, m'a regardé et s’est assis à environ 3 mètres de moi. Alors j'ai commencé à lui parler tout doucement et surtout sans bouger de ma chaise. Il m’observait avec des grands yeux étranges, comme si j'étais une extra terrestre pour lui. Sans faire aucun geste brusque, je me suis glissée de ma chaise pour m’asseoir à terre, tout en continuant à lui parler et en tendant ma main posée sur le sol en sa direction. Au bout d'un moment il s'est rapproché, puis de plus en plus, jusqu'à ce qu'il sente ma main et se rapproche encore. Puis la magie a opéré, il m'a laissé le caresser. Mais ça n'a pas été qu'une simple caresse. Non, c’était pour moi incroyable de pouvoir le caresser comme je le faisais, il avait fini par se rouler par terre, il ronronnait à n'en plus pouvoir et il en redemandait encore et encore. Je le trouvais tellement mignon, on s'éclatait vraiment tous les deux à ce moment là et je compris vite que la plus belle rencontre de sa vie venait de se produire. Une connexion s'était faite pendant ce tendre moment partagé. Dès cet instant j'ai su qu'on repartirait chez moi, ensemble avec mes 3 autres minous. Que c'était le début d'une belle complicité entre lui et moi. Sur que je ferai ce qu’il faut pour lui offrir une vie meilleure. Ses anciens maîtres ont accepté avec grand plaisir et sans grands efforts de me le confier définitivement et j'en étais ravie. Quelques mois plus tard, avec un peu de patience, d'attention et d'amour, Freddy avait complètement changé. Il se sentait protégé et c'est vrai qu’il l'était. Il avait pris de l’assurance et avait fini par ne plus avoir peur de ses copains. On pouvait enfin le voir courir de partout pour chasser et le voir jouer aussi bien seul qu'avec ses congénères ou moi même. Il est aussi arrivé parfois qu’il accepte le contact avec certaines personnes, mais ce fut très rare. Il n'avait presque plus peur de rien. Il apprenait à avoir confiance en lui et s'affirmait de plus en plus. Il ne se cachait plus du tout dans les placards. Au contraire il était devenu mon petit pot de colle et me suivait partout. Nous avions pris ensemble nos petites habitudes et partagions une véritable complicité lui et moi. Il était mon petit bébé Freddy, mon petit chat fragile, ma petite douceur, mon calmant, mon réconfort. "Ma petite chouette" avec ses yeux grands ouverts, presque toujours comme étonné quand il me regardait. "Ma petite mouette, aussi"… Parce que son miaulement était si timide, qu'on avait l'impression d'entendre les petits cris lointains d'un bébé mouette. C'était trop mignon à entendre. Il était très mignon, gentil comme tout, curieux, vif et tranquille à la fois, très joueur, affectif et très câlin avec moi. Il me faisait tant sourire et m'apportait un bien être intérieur, indescriptible. Malheureusement dimanche 17 Août à minuit, tout ce petit bonheur s'est arrêté brusquement. Alors que rien dans la journée, n’avait laissé présager que le pire allait se produire tard dans la soirée. C'était une journée comme une autre. Chacun semblait être en pleine forme, tout allait vraiment bien. Mes 4 minous faisaient leurs petites vies de chats, pendant que je regardais tranquillement le second film de la soirée, qui était dans un registre plutôt drôle et sympa. Je voyais de temps à autre mes minous, passer par ci, par là, se courir après, chasser les insectes, se faire des câlins… Ils semblaient heureux et en pleine forme. Tout allait vraiment très bien, jusqu'à ce que soudainement, tout se mette à changer brutalement. J'ai entendu un cri aigüe et perçant, j'avais reconnu que c'était mon petit Freddy et de suite je suis allée voir ce qui se passait. Tout en pensant simplement que c'était l'un de ses copains qui l’embêtait un peu trop. J'avais pris l'habitude de m'en mêler gentiment lorsque ça concernait Freddy. Car même s'il avait pris de l'assurance et qu'il avait beaucoup changé, il restait un petit être si fragile, je le protégeais et le surveillais de très près, parce qu'il ne savait pas de défendre et qu'il pouvait entrer dans des crises de panique terribles et risquer que son petit coeur s'emballe et le lâche. Malheureusement j’ai compris avec horreur et tristesse, que ce soir là, sa détresse n'était pas la même, en le découvrant dans ma chambre, allongé en position de sphinx, luttant pour respirer, avec une bave fine qui lui coulait le long du museau. Il y en avait un peu partout sur le sol, avec une légère couleur de sang par endroit. Ses trois copains étaient là, allongés un peu à l'écart en l'observant calmement. Freddy lui, était en train de lutter pour sa vie, il était en train d'étouffer, tout en me regardant avec des yeux terrifiés, il a essayé de sortir encore deux petits cris, puis il s'est écroulé sur sur le côté. J'ai seulement eu le temps de le prendre dans mes bras pour ses quelques derniers soupirs. Il s'est passé à peine 5 minutes entre le moment où je me suis levée de mon canapé et le moment où j'ai senti son petit corps se relâcher complètement dans mes bras. Je n'ai rien compris, tout s'est passé si rapidement et brutalement, comme ça, paff!! Je n'ai même pas eu le temps de le rassurer, ni pu l'aider en quoi que ce soit, je n'ai rien pu tenter. Il est parti comme ça, d'un seul coup, sans que je m'y attende. Depuis, plus rien ne va. Je suis bouleversée par un chagrin terrible. Je pleure constamment et je voudrais pouvoir hurler ma douleur et ma colère. Car oui, je suis en colère contre je ne sais quoi, de me l’avoir enlevé si brusquement. Il faisait partie intégrante de ma vie, de ma petite famille. Il était devenu mon petit chouchou.
Aujourd'hui et malgré la présence de mes 3 autres minous, il y a un trop grand vide. Il avait pris une telle importance dans ma vie. J’ai beaucoup de tristesse et ses 3 copains aussi d’ailleurs. Ils le cherchent et ils ont des comportements inhabituels de par son absence et très certainement aussi à cause de mon chagrin qu'ils ressentent. J'essaye de les rassurer en leur parlant et en les caressant, je continue à jouer avec eux, mais le coeur n'y est pas vraiment. Je savais que j'aurai beaucoup de chagrin si je perdais l'un d’eux. Mais j'étais loin d'imaginer un chagrin si bouleversant et menaçant. Car il faut comprendre que sa présence à mes côtés a eu un impact réellement positif et direct sur ma santé et mon bien être ces 2 dernières années. Je sortais à peine d'un combat difficile contre un cancer qui a dévasté ma vie. Et ce petit Freddy m'a aidé à reprendre des forces, de l'énergie, il m'a aidé à retrouver ma positive attitude et m'a redonné de l'espoir. Il a fait grandir en moi beaucoup d'amour pour lui, il était devenu si cher à mon coeur, si précieux dans ma vie. Je l'aimais tant. Il m'a fait le plus grand bien, mais aujourd'hui, son absence me fait le plus grand mal. Je le vois partout, il hante mes pensées. Je n'arrive plus du tout à me concentrer, ni à penser à autre chose qu’à lui. J'aimerais tant qu'on puisse me le rendre, mais je sais que c'est impossible.
Et malgré l'immense tristesse dans laquelle je suis plongée, je suis heureuse d'avoir rencontré mon petit Freddy et d'avoir pu lui faire oublier ses peurs et son placard. Et aussi courte fut-elle, je suis heureuse que sa fin de vie ait pu ressembler à une vie de chat, presque normal. Car bien-sûr, ses soucis de coeur lui causaient parfois des tourments, tout comme à moi. Mais j’espérais que la vie nous accorde un peu plus de temps. Il me manque et va encore me manquer terriblement.
"Mon petit bébé Freddy, je ne t’oublierai jamais. Repose en paix ma petite puce".Ta Maman humaine, qui t'aimait tant et qui t'aimera toujours.
Lydia Sad
NB :Merci à Micetto d'avoir créé cette rubrique spécialement dédiée à nos amis les chats et de permettre à leurs maîtres qui les aiment tant, d'exprimer: "chagrin et mémoire, pour qu'ils ne tombent jamais vraiment dans l'oubli".
Grace à votre site, j'ai extériorisé toute ma peine et mon chagrin.
Même si mon chagrin est toujours très présent, ça m'a permis d'aller un peu mieux.