Marie-Antoinette, reine de France et les chats

Marie-Antoinette (1755-1793) est l'une des figures les plus emblématiques de l'histoire de France, souvent perçue à travers le prisme de la Révolution française avec une vision peu flatteuse. Cependant, l'affection de Marie-Antoinette pour les chats offre un aperçu touchant et humain de la reine, souvent mal comprise et caricaturée dans l'histoire.
Parmi les nombreux passe-temps et intérêts de la reine à Versailles, se trouvait un amour particulier pour les chats. À cette époque, posséder des animaux domestiques était courant parmi la noblesse, mais l'affection de Marie-Antoinette pour ces créatures allait bien au-delà de la simple mode. Les chats étaient pour elle des compagnons fidèles dans un monde souvent hostile et trompeur.
L'intérêt de Marie-Antoinette pour les chats était peut-être en partie influencé par sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche, connue pour son affection envers ces félins. Les chats n'étaient pas seulement des animaux de compagnie à cette époque, mais aussi des symboles de grâce et d'indépendance, des qualités qu'elle-même admirait et cherchait à incarner.
Les chats de Marie-Antoinette étaient traités avec une attention particulière. Ils vivaient dans le luxe et étaient soignés par des serviteurs dédiés. Ces chats étaient souvent représentés dans des portraits de la reine, signe de leur importance dans sa vie.
L'amour de Marie-Antoinette pour les chats n'était pas seulement une expression de son goût du luxe, mais aussi un refuge contre les pressions de la vie à la cour. Dans un univers où chaque action était scrutée et jugée, les chats lui offraient un sentiment de confort et de douceur.
La passion de Marie-Antoinette pour les chats est bien documentée, et l'on dit que ce sont les chats de Marie Antoinette qui seraient les ancêtres des Maine Coon. L'histoire raconte que le Maine Coon serait un descendant des six chats de type Angora de Marie-Antoinette, que, alors qu'elle préparait sa fuite pour échapper à la Révolution française, elle les aurait confiés au capitaine Samuel Clough de Wiscasset avec d'autres effets personnels pour les mettre à l'abri de la révolution. Les Angora se seraient ensuite mêlés aux chats locaux pour donner la race Maine Coon.
Il convient de préciser qu'à l'époque de Marie-Antoinette, les races de chats n'étaient pas aussi bien définies ou reconnues qu'elles le sont aujourd'hui. Les chats de la noblesse européenne étaient souvent des chats domestiques locaux ou des races européennes communes. Ces chats étaient appréciés pour leur compagnie et leur capacité à chasser les rongeurs, plutôt que pour leurs caractéristiques de races spécifiques comme c'est le cas aujourd'hui.
Cette passion n'était pas partagée par Louis XVI, qui les détestait depuis qu'un d'entre eux, malencontreusement couché dans la chaise percée princière, lui aurait griffé le postérieur un jour. Le roi prenait même un malin plaisir à les chasser sur les toits de Versailles.

En conclusion, l'affection de Marie-Antoinette pour les chats offre un aperçu touchant et humain de la reine, souvent mal comprise et caricaturée dans l'histoire. Ces créatures lui apportaient joie et réconfort dans les moments les plus tumultueux de sa vie, révélant une facette plus intime et tendre de sa personnalité.