Autant être clair, athée absolu et ne croyant qu’au destin, les religions me sont un domaine étranger. En plus, souvent haïssables car responsables, on le voit encore aujourd’hui, de massacres abominables...
Les représentants du bouddhisme tibétain, je n’ai aucune idée de ce que cela peut représenter, ont évoqué le rapport de l’homme à l’animal, pas au chat en particulier mais on peut tout de même en déduire certaines généralités adaptables au chat.
En tous cas, on est loin d’une religion chrétienne qui a longtemps voué le chat à être brûlé vif parce qu’issu de Satan.
Le bouddhisme, lui, son truc, si j’ai un peu compris les fondamentaux, c’est la sagesse qui permet de combattre la souffrance.
Or la sagesse est indiscutablement une notion que l’on associe facilement et légitimement au chat. Savoir s’il pratique la sagesse pour éviter la souffrance, ça, c’est autre chose, Micetto a déjà évoqué comment un chat combat la douleur, mais la notion de souffrance des bouddhistes est plus large que la douleur physique, elle englobe la douleur morale. Et il est sûr que la notion de douleur morale chez un chat n’a pas forcément grand-chose à voir avec la recherche du Nirvana, le paradis bouddhiste de ceux qui ont triomphé de la douleur par la sagesse. Pour une raison simple d’ailleurs c’est que chez un chat, le Nirvana c’est un peu son naturel au quotidien. L’avantage sur l’homme, c’est qu’il n’a pas à méditer en scandant le son « Om » pendant des heures pour y parvenir !
En fait, le chat sait faire tout seul ce qu’un humain va rechercher vainement durant toute sa vie ! Ce n’est pas un scoop, même si contrairement à l’une des constantes du bouddhisme, le refus de faire souffrir un autre être, le chat s’en fout totalement quand il joue avec la souris, le mulot ou le piaf qu’il vient d‘attraper, lesdits animaux étant en peluche chez les chats de ville et d’appartement, le réflexe de jeu est le même.
Mais il ya un cas d’espèce où le bouddhisme est intéressant. On y affirme que le bonheur de l’animal est lié à celui de l’homme et inversement. L’un ne peut être heureux que si l’autre l’est.
Les bouddhistes rappellent à ce sujet qu’il existe une sorte de relation thérapeutique entre les animaux et les êtres qui souffrent, comme dans une maison de retraite, dans les unités de soins palliatifs et avec les enfants handicapés.
Et sur ce point, nous sommes totalement d‘accord, c’est un des combats de Micetto depuis sa création... Nous avons retrouvé cette histoire, racontée et analysée par le Dr Chevassut, médecin et membre de l’union bouddhiste de France. « C’est l’histoire d’Astrid et d’Hermès, un chien. Astrid est une enfant handicapée, qui, jusqu’à l’âge de trois ans, ne bougeait absolument pas ses bras. C’était une poupée chiffon, même vis-à-vis de sa maman, elle n’avait jamais bougé ses bras. Et puis un jour, il y a eu cette rencontre magnifique avec Hermès, qui a délicatement posé sa tête sur le corps de l’enfant et ils ont commencé à communiquer par des gémissements, des petits cris et puis, au bout d’un moment, Astrid a tendu ses bras vers Hermès. C’était la toute première fois qu’elle bougeait ses bras. C’est donc une très belle histoire d’amour. - A un niveau plus absolu, il faut voir que, plus la pratique spirituelle va s’affiner, plus la relation avec le monde phénoménal et les animaux va s’élaborer, va se structurer dans le sens d’une communication plus profonde, voire même d’une communion. »
Bon, je n’ai pas compris la fin, l’analyse spirituelle du truc, mais l’histoire est belle.
Elle méritait donc un gros clin d’œil de Micetto...