Vous avez donc décidé d’adopter un chaton ou un jeune chat. L’émotion est énorme… Mais il faut faire preuve d’un peu de méfiance au moment de l’achat ou du don gratuit.
Par exemple, on déconseille fortement d’acheter dans une animalerie. Certes, la mise en scène y est géniale, les animaux bien éclairés, ils jouent ensemble mais l’origine peut être douteuse, qui peut aller de proprios jouant aux éleveurs aux éleveurs peu scrupuleux voyant là le moyen d’écouler des « chats de race » invendables chez eux en passant par les chats venant d'elevage des pays de l'est vendu en animalerie ou par des prétendus eleveurs.
Il existe aussi des systèmes de ventes par correspondance, où l’on achète sur photo, quand l’éleveur est à dache de chez vous, genre Aix en Provence et vous habitez Bruxelles… On vous envoie des photos puis, après réception de l’argent, on vous fait parvenir le chaton par un moyen ou un autre. Et là, mauvaises surprises possibles, avec quasi impossibilité de faire face, la loi protège aujourd’hui l’acheteur par correspondance mais quand le chaton est là, on s’y attache… Bref, en cas d’achat chez l’éleveur, en plus ce sera à priori du chat de race qui coûte une blinde, indispensable de vous déplacer, d’aller voir dans quelles conditions le chat a été élevé, nous avons publié une chronique à ce sujet.
Après il ya les petites annonces, celles de gens qui ont une portée parce que leur chatte n’est pas stérilisée et qu’ils proposent de donner gratoche. Ou qui donnent un chat adulte pour des causes diverses. Mêmes remarques que pour l’achat chez l’éleveur ci-dessus. Aller voir dans quelles conditions les chatons vivent… Entrez dans la maison, ne vous contentez pas de voir le chaton sur le perron de la maison.. Si le chat est adulte, il faut savoir pourquoi les proprios s’en séparent. S’ils vous disent qu’ils vont bosser en Angleterre, c’est logique les conditions de quarantaine sont infernales, idem aux USA, mais essayez de vérifier s’ils partent bien… Il peut aussi s’agir d’un décès, et l’on veut placer le chat du mort. On peut sans problème adopter un chat adulte, quand il a vécu avec des êtres humains. Il faudra être patient, surtout si le passage par chez les héritiers a été traumatisant, justement parce que les héritiers en question n’aiment pas les animaux et c’est pour cela qu’ils le donnent. Cela dit, essayez de voir comment se comporte le chat adulte avant de l’adopter. Il peut être devenu franchement agressif et vivre deux mois avec une cotte de mailles avant le premier ronron, c’est pas marrant…
Si c’est un chaton, il doit être vacciné et identifiable, et on va vérifier le carnet de santé auprès du véto qui l’a rempli…
Si la mère du chaton est au domicile où l’on vous donne le chat, essayer de vérifier qu’elle est à jour de ses vaccins et si elle a été testée sur la leucémie féline.
Bon, il y a aussi des particuliers qui proposent des chatons de race. Là comme on dit en sports mécaniques, on est debout sur les freins… Vous pensez faire une bonne affaire à bas prix, parce que ce sera évidemment payant… le chaton peut être beau mais côté lignée, pas forcément talon rouge… Pas 100% en tous cas.
Et puis, faites preuve de discernement, ce n’est pas parce que l’on est éleveur que l’on est une brute, mais si l’éleveur est une brutasse épaisse barrez vous. Les voisins adorables et qui vous donnent de bons conseils sur les oignons de tulipe ou les plants de tomate ne savent pas forcément élever un chat… Quelqu’un qui aime les chats, même chez un véto, ça se sent…
A propos de véto, ce n’est pas systématique, mais ils ont parfois des offres. L’avantage, c’est qu’à priori ils connaissent les proprios, en tous cas posez leur la question. Cela me semble être une des façons « safe » d’adopter un chat. L’autre c’est la SPA, ils connaissent bien leurs animaux et trouveront à priori l’ami qui vous attend chez eux…