C’est une évidence, comme pour les humains, l’exercice physique allonge de façon considérable la longueur de l’espérance de vie, et offre la bonne santé pour en profiter.
Jouer avec un chat c’est amusant, pour le propriétaire du chat et pour l’animal. 40% des chats domestiques sont gras, voire obèses, avec les mêmes conséquences que sur les humains. Il est donc évident que les faire courir derrière le petit point laser ou les faire sauter pour attraper le plumeau, en prenant soin de temps en temps de les laisser gagner, sinon ils en ont vite marre, est une absolue nécessité.
Cela les protège aussi de l‘ennui, du stress.
Mais il ya une règle : les faire jouer avec ce qu’ils aiment, ne pas les obliger. Chaque chat a son caractère, c’est avec cela qu’il faut faire preuve de créativité.
Chez moi, le laser en rend un fou, un autre seulement si le point reste au sol, il ne le poursuivra pas en hauteur. Quant au chat de ma fille un superbe félin trouvé sauvage à Nanterre, le laser rouge le laisse d’une indifférence absolue.
Comme par hasard, quand le plombier sonne à la porte, tout le monde se planque sous les lits mais le premier à sortir et à venir voir ce qui se passe est aussi celui qui aime le plus courir le laser. Il est curieux, il est sociable, il est joueur.
Le chat ex sauvage de Nanterre, lui, ne sort que quand on lui donne à manger, le restant du temps c’est planque continuelle, on reste sauvage et méfiant toute sa vie !
Du coup il est probable qu’il adorera un jeu géographiquement moins étendu, un jeu qui consisterait à se cacher, ou agiter un simple bout de tissu juste au dessus de son nez le fait (enfin !) bondir.
Le chat, avant d’être domestiqué, est avant tout un animal sauvage et chasseur. Ses cousins africains de la savane, américains des Rocheuses, passeront 70% de leur temps à chasser. Du coup chez eux, pas de gras, et une santé de fer quand il n’y a pas un gros abruti de dentiste américain milliardaire qui paie qui il faut et ce qu’il faut pour les dessouder au fusil à lunette...
Ces chats chassent la proie, il faut donc essayer de reproduire les mouvements de ladite proie.
Cacher la nourriture dans un sac en papier (pas en plastique, ils l’ingéreraient !), dans une chaussette et leur agiter sous le nez a une bonne chance de leur donner envie de chasse au trésor. Tout ce qui se barre devant eux, balle de ping-pong (mais les voisins du dessous vont détester si vous avez du parquet), souris en peluche qu’il faut lancer un paquet de fois, j’arrive même à froisser des papiers de bonbons, à les projeter devant un de mes chats qui joue avec un bout de temps puis me le rapporte !
Bon, comme pour les humains, l’excès de sport, ou sa violence, peut aussi faire de dégâts.
Si vous demandez à un homme cardiaque de monter dix étages à toutes pompes, il a une bonne chance d’avoir de gros ennuis. Même chose pour le chat. Kif kif avec le diabète, un truc dont les chats souffrent beaucoup. Ou encore si comme cet été à Paris, il fait quarante cinq degrés, vous attendez le soir, tard, pour les faire jouer.
Et puis l’animal, à un moment, cela vient assez vite car vous êtes beaucoup moins drôle qu’une vraie souris, va se lasser, arrêter le jeu. La dizaine de minutes me semble un grand maximum.
Bon, je vois parfois des gens promener minet en laisse, d’abord c’est ridicule, et comme le chat ne peut courir après ce qui l’amuse quel intérêt ? En revanche, un jardin vraiment clos sera une super idée, en sachant que même si le jardin est protégé comme un bunker, ils arriveront toujours à passer les murs et clôtures. Donc être diplomate avec les voisins !
Enfin il reste l’agility.
C’est plus un truc pour les chiens, il s’agit de passer le plus vite possible dans ou au dessus d’obstacles, murets à sauter, tunnels de toile à traverser, j’ai vu faire ça mais très rarement avec des chats. Un chat n’ira dans le tunnel que s’il aime se planquer et qu’on lui fait comprendre que c’est juste pour le fun, puisqu’à la maison, on n’arrête pas de le chercher dans les recoins...
Donc si vous avez du temps, si vous êtes vous-même sportif, allez-y ! Car en agility, le maître précède toujours l’animal, il ne passe pas dans le tunnel mais il faut y arriver avant lui pour lui indiquer là où il faut passer. Et un chat ça va à une vitesse phénoménale ! L’agility du chat comparé au même exercice avec un chien, c’est en gros la différence qu’il ya entre faire le tour du circuit Paul Ricard à vélo ou en Rafale en en mode supersonique !
Le bruit en moins quand même...
Allez vive le sport !