Le syndrome de l’hyper-attachement du chat est un peu l’équivalent de la dépendance affective chez l’homme. Si le phénomène est plus courant chez le chien, il peut se manifester aussi chez le chat.
Le chat, à l’origine, a été domestiqué par l’homme pour protéger les cultures des rongeurs. A partir du 17ème siècle, il va peu à peu passer du statut d’animal utile à celui d’animal de compagnie.
A côté des chats de gouttières va apparaitre le chat de race, plus sociabilisé, au comportement moins indépendant de son maitre. Il arrive qu’il s’y attache trop.
L’hyper-attachement est la recherche constante des contacts visuels et tactiles. Le chat nous suit partout, il miaule pour que nous prenions soin de lui, même la nuit. Il se frotte sans cesse à nos pieds, il mordille nos vêtements. Lors de toute séparation d’avec son maitre, il se sent en complète détresse. Détresse qui se manifeste par de la malpropreté, des vocalises d’angoisse, une léchage excessif causant des plaies et pertes de poils, un comportement destructeur et même parfois de l’automutilation dans les cas extrêmes.
Généralement le chat hyper-attaché a été sevré trop tôt. Séparé de sa mère avant les douze premières semaines, le chaton fait un transfert sur l’humain qui l’adopte et s’y accroche de façon excessive.
En effet, la période que vit le chaton avec sa mère et ses frères et soeurs de portée est des plus heureuses : la mère pourvoit à tous les besoins de ses chatons : nourriture, léchage, caresses, toilettage.
Elle les rassure par son ronronnement et les phéromones qu’elle produit. Les chatons sont au septième ciel. Mais en grandissant, ils doivent apprendre l’indépendance. IIs connaitront le rejet par leur mère.
C’est alors le bon moment pour les adopter. Encore faut-il ne pas être tenté de trop les materner. Le chaton émeut, il pousse des petites cris, est vulnérable et la tentation est grande de la réconforter voire de le surprotéger. Au contraire, il faut respecter l’indépendance du chaton.
On trouve aussi des chats hyper-attachés adultes, soit qu’ils aient été malades et se sont habitués à la présence continuelle et attentionnée de leur maitre pendant leur maladie, soit que ce sont des chats très vieux qui ont besoin de se rassurer auprès de leur maitre.
Il faut savoir jusqu’où on peut aller dans l’intimité avec son chat : le câliner, le caresser et lui manifester notre amour est normal. Trop le couver est nuisible. A nous de trouver le bon équilibre.
Le chat doit pouvoir rester seul sans souffrir de notre absence sinon il peut devenir dépressif ou agressif.
Si un chat manifeste les symptômes de l’hyper-attachement, il est important d’arriver à ignorer sa quête fusionnelle. Il convient de repousser ses avances doucement mais fermement, de lui proposer des jeux plutôt que des caresses. Le mieux est de prendre conseil auprès du vétérinaire qui pourra éventuellement prescrire des médicaments (anxiolytiques ou antidépresseurs) mais pour que le traitement ait un effet positif, le comportement du maitre doit être cohérent.