Le chat, animal de compagnie qui était déjà quasi-divinisé dans l’Egypte des Pharaons, (son nom y était « Miou », il est facile de deviner pourquoi…) est infiniment plus qu’un animal de compagnie, sa présence est une trousse de pharmacie en-soi, pour remplacer les médicaments contre le stress, l’insomnie, le blues … Autrement dit, à lui tout seul, il peut combler une grosse partie du trou de la sécurité sociale et s’il peut combattre la morosité ambiante politiquement correcte, il peut même sauver le pays du désastre annoncé par les parangons de l’économie…
Le secret ?
Le ron-ron !
Qui n’a pas senti un chat venir ronronner de quiétude près de soi ne connaîtra jamais ce que Talleyrand appelait la douceur de vivre…
Bien sûr, on ajoutera au passage les qualités domestiques habituelles du félidé, à savoir que souris, rats, cafards et même acariens d’âge adulte vont disparaître de son environnement…
Dans les champs, il a aussi été utilisé comme chasseur de mulots ravageurs de récoltes…
Retour à la Blues-Therapy…
Il y a des spécialistes du truc, qui ont étudié scientifiquement le ron-ron de minou et ont découvert que la longueur d’onde de ses signes de bien-être sonores, les vibrations émises, ont une vertu apaisante sur l’organisme.
On se souviendra ici que certaines musiques adoucissent les moeurs et les cœurs, peut-être pas le Rap mais personnellement, un petit coup de Chopin/Samson François ou de Satie/Ciccolini m’ouvrent incroyablement l’esprit quand je tabasse le clavier, éventuellement une dose de « Sympathy for the Devil »…
Les Stones nous ramènent au chat d’ailleurs, animal associé à Satan aux temps obscurantistes de l’Inquistion, ce qui prouve juste que les pères blancs et noirs qui torturaient les corps n’avaient en charge que les pêchés du monde et pas ses douleurs…
Le ron-ron provient du larynx du chat, amplifié par sa cage thoracique et c’est le premier signal qu’il reçoit de sa mère. Freud aurait pu en écrire des tonnes là-dessus mais il n’est pas difficile de comprendre que ces signaux sonores sont bienfaisants, apaisants, rassurants… Et semble t’il transmissibles à l’homme !
L’amplification du son est d’ailleurs le principe de tous les instruments de musique, bref, du côté de Crémone, un certain Stradivari devait avoir un chat…
On reçoit ces ron-ron par l’oreille bien sûr mais aussi, c’est une sorte de symbiose de vibrations, par la peau.
Bref, un son qui caresse…
D’où ses vertus anti-stress..
Des chercheurs américains, dans les années 50, ont décrit le ron-ron du chat comme " un puissant anti-stress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psycho-moteur".
Certains autres chercheurs, partant du fait qu’un chat se rétablit d’une fracture beaucoup plus vite que les autres mammifères, affirment que ses vibrations déclencheraient chez un patient une accélération de la cicatrisation.
Bref, le chat est aussi un anti-douleur. Les labos pharmaceutiques vont le vouer à l’enfer, la Sécu lui fera des statues en or massif…
Jean-Louis Bernardelli