Chic c’est les vacances ! Et m… c’est les vacances ! Faudrait choisir amigo… C’est bien là le problème, choisir. Emmener le greffier en vacances ou le laisser derrière soi, c’est cornélien. Mais ce qui est sûr, c’est que l’option un, on part avec, est toujours compliquée. Voire une grosse galère…
Bon, vous allez à Romorantin ou à Hénin-Liétard chez vos parents en retraite, ça va coller à peu près, sauf qu’avec l’animal, il faut emmener les commodités. Ce qui commence à faire du volume, dans le TER un premier août… On ajoute les croquettes, les granulés pour les commodités sus-citées, et sans rien n’y avoir mis à soi, le sac pèse déjà le poids moyen d’un attirail de parachutiste-commando en mission en terrain hostile. Mais lui, le para, il a été entraîné pour ça…
Bon alors, on prend l’auto, on en loue une si pas d’auto, et on se dit « chouette, fin de l’opération souci ! »… Sauf que…
Les parents ne s‘attendaient pas forcément à ce que leur salle de bain se transforme en endroit où ça sent un peu…
Qui plus est, on est en été, on laisse les portes ouvertes et Felix ne va pas tarder à aller écouter les potins de la campagne.
Des heures d’attente en espérant qu’il ne soit pas parti traverser la grand-route qui n’est pas loin, qu’il n’ait pas été pris dans un piège à renards que quelque connard aura laissé pour protéger ses pondeuses…
Bref, grosses tensions à prévoir avec les parents…
Vacances limite ch…
Et encore là on avait choisi le plus facile, « Romo », c’est la porte à côté.
Mais il y a aussi les copains qui vous invitent dans leur villa de la Côte d’Azur, donc auto et douze heures d’attente au péage, chaleur infernale dans la caisse, pas de clim car le chat ne va pas aimer…
En plus, pendant le calvaire qu’est ce voyage, il faut le laisser dans sa caisse… Pourquoi ? Pauvre Felix… Oui mais si vous le lâchez, d’abord il va griffer les sièges, en cas de coup de frein il va se transformer en un genre de missile qui vous arrive dans le cou et vous griffe sauvagement mais surtout, au premier arrêt carburant, vous allez oublier que la cage est ouverte et Felix va se barrer, et entre l’engueulade avec l’époux/se, le b… que l’on va mettre pour bloquer la station puis l’autoroute, comme dit un de mes amis de Carcassonne, « là tu vas trouver la vie un peu dégueulasse… »…
Donc on le laisse dans la caisse. Vous aurez peut-être la chance qu’il attende Menton pour lâcher une pêche ou pour vomir, mais il ya de fortes chances pour que l’auto sente très fort et que vous deviez nettoyer chat et caisse à grande eau en arrivant… et chat échaudé etc…
Et ça c’était seulement la Côte d’Azur en auto.
En TGV, avec le matos décrit plus haut, à moins d’avoir deux enfants sumotori, impossible. Oui, la caisse sur les genoux est une solution mais les gens qui s’émerveillent sur cette petite chose qui miaule depuis le départ, quand il va leur lâcher la pêche susdite, ça va moins le faire dans le compartiment…
Bon, on oublie les pays étrangers, parce qu’ils vont coller votre chat en quarantaine et qu’en plus ça vous coûtera un bras…
Voilà, cher lecteur pourquoi vous êtes des héros.
Car selon les statistiques, cinquante pour cent d’entre vous veulent partir en vacances avec le chat !
J’oubliais… Vous êtes des gens parfaitement autonomes, vous avez coupé depuis longtemps le cordon ombilical, vous avez donc loué quelque chose de très sympa dans l’Ardèche, le Limousin ou le Lubéron. Mais voilà, le proprio de la maison, du gîte, de l’hôtel ne veut pas d’animaux…
Alors, on le laisse à Paris le greffier ?
Il y a des tas de solutions, y compris des gens qui viennent s’en occuper chez vous.
Mais j’ai quand même un doute, comme disait Raymond Devos. Est-ce qu’au hasard, la France ne serait pas vraiment organisée pour accueillir les ronrons de nos potes en voyage?