Enfin, j’ai trouvé un site (madmoizelle.com) pour dézinguer les chats, j’avoue que depuis plus d’un an que j’écris pour Micetto, l’épée commençait à démanger dans son fourreau, dans une société totalement inféodée au chat, un cent pour cent que tout dans mon expérience de la vie portait à nier.
Huit millions de chats en France et pas un contempteur ?
Et oui… L’article que je vais déchiqueter à grands coups d’effets de manche est un peu ancien, il a été réédité en 2013, mais les arguments qui y figurent sont toujours d’actualité ! Donc, une écrivaine du site suscité s’est décidée à prouver que les chats c’est nul, et ce en six points, après qu’une de ses stagiaires l’ait emmerdée au boulot toute une journée avec un chat qu’elle devait garder et qu’elle avait donc amené sur son lieu de stage….
On notera au passage que forcément l’idiote-empêcheuse d’écrire en rond est stagiaire, la lutte des classes commence très tôt dans cette rédaction ! Mais ceci est hors-sujet, et évidemment horriblement dépassé…
Alors, je me suis fait le petit plaisir de dégainer et de flanquer l’estocade, à six reprises, l’avantage du chat sur le torero est que l’on peut « tirer » (c’est un terme d’escrimeur !) l’ennemi plusieurs fois…
J’ai conscience toutefois que la jeune auteure de ce vengeur papier anti félin a probablement écrit au second, voire au troisième degré, mais derrière l’humour le mieux tourné peut toujours se trouver l’Hydre de Lerne… Hercule, en fait, on le sait aujourd’hui, n’avait pas totalement fait le boulot…
Premier point excipé par ma consoeur, le fait que le chat ne penserait qu’à lui, qu’il (ce sont ses mots) s’en branlerait du monde entier, qu’il serait l’animal le plus égoïste du monde, vous laissant entre autres crever si vous êtes en situation de danger, noyade par exemple.
Ma réponse est oui chère « madmoizelle », vous avez entièrement raison. Cela s’appelle l’indépendance, c’est la plus précieuse des libertés y compris chez l’homme, demandez au hasard ce qu’ils en pensent en ce moment aux Ukrainiens, Syriens, aux femmes réduites en esclavage social ou sexuel dans le monde entier etc…
Et c’est justement le point qui nous attache tellement au chat, son indépendance. J’ajoute même que perso ça m’éclate !
A propos de la noyade, je ne résiste pas à vous narrer cette blague de potache qui me fait gondoler depuis des siècles… Un passant tombe donc dans un des bassins du château de Versailles un jour d’hiver, il n’y a pas grand monde dans le parc… Il hurle, « Au secours, je ne sais pas nager ! » Par miracle, arrive un autre passant, le noyé en puissance se croit sauvé et s’entend dire « Moi non plus mon vieux je ne sais pas nager et ce n’est pas pour ça que je gueule comme un putois ! ».
Deuxième point d’attaque, les chats seraient des pervers lubriques qui se feraient du bien sur le moindre coussin… Ma réponse est simple, chère pourfendeuse de greffiers, si vous ne savez pas ce qu’est le plaisir solitaire, vous avez raté de grandes choses dans votre vie…
Troisième assaut, les chats qui protègent leurs territoires, quitte à se mettre sur la gueule, ce serait complètement con… Très chère « panzerkatzefräulein », je note donc que chez vous, dans votre joli petit appartement, entre qui veut, en plus on peut y pisser sur les murs à loisir, piquer dans le frigo, dormir dans vos draps, boire votre « twenty years old » jusqu’à extinction du stock puis comme c’était gratoche et que l’on s’est servi outrageusement, on dégueule le tout sur les tapis, la moquette, les murs englesés, et qu’à la fin, on vous demande de rester dehors pendant qu’on saccage tout chez vous parce que votre parfum dérange, vous applaudissez à chaque fois à deux mains en réclamant « encore, encore ! »…
Quatrième chef d’accusation de mademoiselle la procureure, les chatons que l’on adore comme des gros bêtas, ça griffe, ça griffe même énormément… Votre frère, chère consoeur enrobée du rouge du ministère public, se serait fait laminer un jour alors que torse nu, il promenait chaton dans le jardin et soudain votre mère a mis en marche la tondeuse à gazon… Je suis très ennuyé sur ce point car il me va falloir mettre en doute à la fois l’intelligence de deux membres de votre famille, à savoir le frère et la mère, et j’espère que ce syndrome vous aura épargné… Sinon mes contre-attaques seraient assimilables au fait de tirer sur une ambulance, attitude que je m’interdis totalement…
Passons donc au chapitre cinq de votre réquisitoire… Les chats sont des branleurs qui ne pensent qu’à rien foutre, à pioncer et à bouffer à l’œil. Chez l’homme, ce genre d’attitude a plusieurs noms… Les vacances, le farniente, la grasse mat’, la douceur de vivre alias « La dolce vita » de l’autre côté des Alpes, et sur ce point, j’ai tout rencontré dans ma longue vie, des gens qui aimaient les baffes, la médecine a un nom pour cela, des gens qui aimaient avoir mal, avoir faim, avoir soif, des gens qui n’aimaient rien, je vais donc solennellement y ajouter ce jour les gens qui ont horreur de la belle vie…
Dernier point, les gens qui aiment les chats, qui les préfèrent même à l’humanité, vous ont fait détester les chats. Je dénonce ici régulièrement la mémère à chats, qui a en effet perdu toute appréciation saine de la vie au vu de son vécu avec les chats… Pour le reste, nous qui aimons les chats ET la vie, les chats ET la liberté, les chats ET la bonne chère, les chats ET les bons moments, les chats ET les grandes envolées (sonate Appassionata…) de Samson François que je suis en train d’écouter en vous écrivant, les chats ET les vacances, les chats ET l’aventure, les chats ET le désert, les chats ET le cinéma, ET la musique, ET les voyages, ET la découverte de l’autre, ET les musées vivants, ET les vieilles pierres qui vous racontent leur histoire un soir de vent, nous qui aimons les chats ET tout ce que la vie peut apporter de positif, nous aimerions bien vous dire à quel point vous êtes une peine à jouir mais ce serait sexiste, à quel point vous vous foutez le doigt dans l’œil mais ce serait arrogant, à quel point vous ne savez rien de la vie mais cela ferait un peu vieux con, alors sachez simplement, miss, que l’ont peut se passer de tout dans la vie, même de ce bonheur que nous pratiquons avec ou sans chat…mais c’est mieux avec…
Ci-dessous, le lien qui permet de lire l’article de ma consieur qui m’a poussé à dégainer l’épée..