Il est toujours possible d'apporter sa signature en ligne à la pétition européenne contre la vivisection. C'est sous l'impulsion de la députée européenne Sonia Alfano et d'un comité de 7 scientifiques de nationalités différentes, que cette initiative a été lancée pour appeler les habitants de l'Union Européenne à se positionner contre la vivisection. Le but de l'opération est de faire abroger la Directive 2010/63/EU relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques et de présenter à la place une nouvelle proposition de directive visant à mettre fin à l’expérimentation animale et à rendre obligatoire, pour la recherche biomédicale et toxicologique, l’utilisation de données pertinentes pour l’espèce humaine.
La Directive 2010/63/EU n'a pas, en effet, ouvert la voie de l'élimination de toutes les formes de tests sur les animaux telle que requise par les traités européens, en vertu desquels les politiques européennes devraient prendre pleinement en compte les besoins et le bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles. En outre, l'expérimentation animale est un grave danger pour la santé humaine dans la mesure où les tests sur les animaux n'ont pas de valeur prédictive pour l'homme et ralentissent le développement de nouvelles méthodes de recherche biomédicale.
Jusqu'au mois de septembre 2012, les signatures françaises ne pouvaient être reçues que par l'intermédiaire d'un formulaire papier à poster. Depuis quelques jours, il est possible de signer en ligne.
Pour signer numériquement, il faut se rendre sur le site www.stopvivisection.eu (disponible en plusieurs langues) et d'y indiquer le numéro de sa pièce d'identité (sinon la signature n'est pas valable). Espérons que cette nouvelle possibilité, offerte par les technologies de l'Internet, va booster le nombre de signataires (qui est aujourd'hui de 90.000 au total, avec seulement 4500 signatures proviennent de France).
Concrètement, pour porter ses fruits, il faut que le dispositif "Stop Vivisection" récolte un million de signatures d'ici le 1er novembre 2013.
Nous appelons tous nos visiteurs à apporter leur signature à "Stop Vivisection" pour que cette torture intolérable soit mise à l'index par la loi !
Dès que le million de signatures nécessaire aura été atteint, la Commission européenne aura trois mois pour analyser la demande des signataires de "Stop Vivisection" dans le cadre d'une audition publique.
"Cette initiative n'appartient pas à un individu ou à une association mais aux citoyens, tous peuvent adhérer librement", précise l'association Antidote, qui soutient activement "Stop Vivisection".
Le but de cette action est de faire abroger la Directive européenne 2010/63 (sur "la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques"), que Sonia Alfano qualifie de "véritable honte européenne". La campagne s'appuie sur les affirmations d'une partie de la communauté scientifique qui soutient que l'animal n'est pas le modèle biologique de l'homme, et que par conséquent, expérimenter sur des animaux ne permet pas de trouver des remèdes pour l’homme. L'expérimentation animale ne garantirait donc en rien la santé humaine, elle pourrait même la mettre en danger, puisque dépourvue de valeur prédictive pour l'homme.
Sept scientifiques au rayonnement international soutiennent cette initiative, dont ils sont d'ailleurs les "garants". Il s'agit de : André Ménache (Royaume-Uni), Gianni Tamino (Italie), Claude Reiss (France), Ingegerd Elvers (Suède), Núria Querol i Viñas (Espagne), Daniel Flies (Belgique) et Robert Molenaar (Pays-Bas).
Rappelons que Claude Reiss est un médecin et un biologiste cellulaire de renommée internationale qui a été directeur du laboratoire pendant 30 ans au CNRS de Paris et à l'Institut Jacques Monod, professeur de biochimie à l'Université ancienne de Lille, Claude Reiss est le fondateur d'Antidote Europe, une association essentiellement constitué par des médecins et des chercheurs pour recherche biomédicale, responsable, sûre et scientifiquement fondées. Enfin, il est un grand défenseur de la cause animale depuis toujours.