Saint-Pétersbourg honore ses chats depuis la seconde moitié du dix huitième siècle et cela sans discontinuité, du régime tsariste au régime actuel en passant par le régime bolchévique et soviétique, il en a toujours été de même. En effet, cette histoire d'amour a débuté au Palais de l'Ermitage, le palais d'hiver du Tsar qui les accueillit pour la première fois en 1745. C'est au cours de cette année que l'impératrice Elisabeth Ière, fille de Pierre Legrand, prit un décret pour les y installer.
Ce serait des chats venus de Kazan, des chats réputés pour leur courage et leurs qualités de chasseur qui auraient été les premiers locataires du Palais d'hiver. Ils eurent cependant à souffrir lors du terrible siège de 900 jours entre 1941 et 1944 de Leningrad par les Allemands (redevenue Saint-Pétersbourg en 1991). Au cours de ce siège, c'est pas moins de deux millions de ses habitants qui périrent et la grande majorité des chats de la ville et de l'Ermitage qui passèrent à la casserole en raison de la grande famine qui régnait alors. On dit cependant que certains réussirent à survivre. Mais de toutes manières très rapidement de nouveaux locataires s'installèrent dans les combles de l'Ermitage.
Il contribuèrent alors à veiller sur les collections d'œuvres d'art des réserves du musée. Aujourd'hui les réserves du musée ont quitté les sous-sols humides de l'Hermitage pour des lieux de conservation plus appropriés. Les chats eux y sont restés et y sont honorés.
Il y a à l'heure actuelle une cinquantaine de chats. Et c'est Tatiana Danilova une employée de l'Ermitage qui a la mission de s'occuper des chats installés dans les cours et les sous-sols du palais. Tous les jours, avec sa collaboratrice, elle prépare d'immenses quantités de pâtée financées par les dons des collaborateurs et des visiteurs du musée.
Pour célébrer cette Journée du chat d'avril 2013, le musée de l'Ermitage expose dans le hall d'entrée du musée deux affiches du célèbre affichiste français Théophile Steinlen reprenant deux de ses créations représentant des chats et qui sont considérées comme les plus représentatives de son œuvre.