Un tragique incident est survenu à l’hôpital régional de Tambacunda (Sénégal) où une certaine Menda Keïta, agée de 28 ans, a mis au monde un enfant malheureusement mort-né. La sage-femme a posé la petit corps enveloppé dans un pagne sur une table et a quitté la salle d'accouchement.
C’est alors qu’un chat, aurait surgi de nulle part, se serait emparé du bébé et l’aurait emporté pour le manger. Tout le monde croit à ce drame qui fait la une des journaux d'autant plus que des témoins se manifestent.
Cela fait frémir et l'on imagine l’effroi des parents. Mais comment se fait-il qu’un chat puisse se promener au sein d’une maternité en toute tranquilité ce qui n’est franchement pas hygiénique.
La Direction de l’hôpital garde la tête froide et décide de faire une enquête.
Il s’avère le lendemain que le coupable de la disparition du bébé mort n’est pas un chat mais tout bonnement deux employés de nettoyage de l’hôpital qui, ayant jeté le corps à la poubelle, ont inventé cette histoire de chat pour répondre aux parents qui réclamaient le corps de leur enfant.
Cette histoire à dormir debout de chat dévorant un bébé mort-né rappelle les récits du Moyen Age où le chat était considéré comme un suppôt du diable et où certaines croyances tenaces accusaient les sorcières de se transformer la nuit en chats noirs qui enlevaient les bébés.
Ce qui est plus étonnant est la crédulité de la famille, notamment le témoignage de la belle-soeur qui raconte : “quelques instants après, nous avons entendu un bruit provenant de la salle. C’était un chat qui a réussi à récupérer le bébé avant de l’emporter avec lui dans la cour” Comment savait-elle que c’était un chat puisqu’elle n’a pas pu le voir ? Je crois que les consciences s’excitent à l’affirmation de certains faits même erronés et delà des mythes se créent. Mythes et superstitions qui peuvent avoir la vie longue et être la cause de la persécution de nos amis les chats.
A noter que selon nos informations, les deux employés de nettoyage de l’hôpital ont été arrêtés et placés en garde-à-vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Tambacounda.