Comment neutraliser l’invasion des rongeurs sur les récoltes quand on fait de la culture bio ?
Un cultivateur de la Somme, aux Hardines, ancien ingénieur informaticien, a appliqué une solution ancestrale mais apparemment efficace.
Jean-Pierre Demailly exploite 15 000 m2 de terres très fertiles. Il vend ses produits directement au consommateur. Tout irait pour le mieux si les rongeurs ne lui empoisonnaient pas la vie.
Le cultivateur explique au Figaro : “J’ai essayé des solutions mécaniques comme la pose de pièges ou de petites cages mais sans grand succès”.
Les dégâts causés par ces indésirables sur les 35 variétés de légumes cultivés, sont un véritable désastre.
Sur les conseils d’un de ses clients, J. P. Damailly a contacté le refuge pour chats à proximité, Saint-Quentin Félin. L’Association lui a confié cinq chats trop sauvages pour être adoptés par une famille mais, en bonne santé, stérilisés et vaccinés, en un mot prêts pour la chasse. Les nouvelles recrues se révèlent efficaces. Même si le cultivateur les voient très peu car ils sont farouches, ils agissent en bon protecteurs des cultures. J.P. Demailly retrouve des restes de souris, rats, mulots ou taupes occis par son armée de félins.
Bien sur, les chats sont prédateurs et parfois, ils se trompent de cible. C’est ainsi qu’une canette a été tuée mais c’est la dure loi de la Nature.
Même si ce sont des prédateurs, les chats font moins de mal que le glyphosate.
En plus ils sont heureux, bien traités, libres. Ils jouissent d’un abri qui les protège du vent et de la pluie et ils reçoivent de la nourriture en plus de leur chasse. Bref, le confort allié à la liberté.
Ce n’est pas la première fois que les chats sont associés à l’homme pour lutter contre les rongeurs. Disneyland a embauché plus de 200 de ces “spécialistes de la dératisation” à Los Angeles.
D’autres exercent leur talent au musée de l’Hermitage à Saint-Petersburg et dans des gares ou des ministères en Angleterre.
Déjà, il y a plus de 5000 ans, les chats côtoyaient les humains en Chine. On a retrouvé des ossements de chats dans un village, site archéologique, Quanhucum, prouvant que la cohabitation avec les humains existait déjà.