Actualités
16/03/2024
La persévérance et la ténacité peuvent se révéler extrêmement efficaces lorsqu’on a perdu son animal de compagnie. Tant qu’on n’a pas eu connaissance de la mort de l’animal, il n’y a pas de situation désespérée. Voici la leçon qu’on peut tirer de la mésaventure survenue à Claudine Pinsart et sa chatte, Mimine.
Claudine habite Orléans et a l’habitude de passer ses vacances d’été dans les Bouches du Rhône où elle a une résidence secondaire. Comme il faut bien rentrer, à la fin de l’été 2015, Claudine entasse ses bagages dans la voiture, y dépose le panier où sont logés ses deux chats et prend la route du retour. Mais les choses ne se passent pas comme prévu.
Les chats, comme chacun sait, détestent voyager. Au stress de l’inconnu s’ajoutent l’enfermement dans le panier de transport exigüe, la chaleur, le bruit etc..
Claudine fait un arrêt sur l’aire d’autoroute de Plaines-Baronnes, près de Saint-Cyr, dans les Bouches du Rhône.
Mimine profite de l’arrêt pour s’échapper du panier mal fermé et se glisse hors de la voiture. Le cauchemar commence.
“Quand j’ai ouvert la portière, Mimine en a profité pour filer,” dit-elle à la presse.
Mimine, la fugueuse détale à toute vitesse et en un temps trois mouvements grimpe au sommet d’un arbre. Heureuse de sa liberté retrouvée, la coquine regarde en bas son humaine déconfite, l’air de dire :”Maintenant, tu ne m’attraperas pas !”.
Le manège peut durer longtemps.
Claudine éperdue appelle les pompiers, le staff de l’autoroute mais aucun ne veut intervenir “pour un chat”.
Plus dévoué que les autres, un technicien de l’antenne-relais de l’autoroute se hisse dans l’arbre et tente d’approcher la petite fugueuse. Mais le voyant venir, la diablesse s’enfuit à nouveau et comme escapade rime avec débandade, cette fois, elle disparait.
Claudine ne peut se résoudre à la perte de sa petite compagne. Elle l’avait adoptée dans un refuge après la mort de sa mère et la petite chatte l’avait aidée à surmonter son deuil.
Claudine s’en voulait de l’avoir laissé fuir et ne pouvait pas l’abandonner sur cette autoroute hostile et pleine de dangers (voitures, chiens, renards, ...) Alors elle a pris une chambre d’hôtel dans la ville voisine de Saint-Cyr et est revenue le lendemain rechercher la fugueuse. Mais Mimine n’a pas reparu et Claudine, la mort dans l’âme, a repris la route.
Cependant, de retour à Orléans, elle ne peut en rester là et après des discussions avec des Associations de défense animales à qui elle avait signalé la disparition de Mimine, Claudine décide de repartir avec une amie. Elles font donc le chemin inverse.
Cette fois-ci, les deux femmes ont pris l’équipement nécessaire : lampes frontales pour les recherches de nuit, croquettes préférées pour attirer la chatte, trappe etc... Au bout d’une semaine, toujours aucune trace de la fugueuse et les deux amies déçues rentrent à Orléans, bredouilles.
L’hiver se passe et l’été suivant en 2016, Claudine descend sur la côte d’azur comme à son habitude. Sur le chemin du retour, elle décide de faire une escale à Saint-Cyr pendant quatre jours pour rechercher encore et encore son petit amour, passant ses journées et une partie de la nuit à l’appeler et explorer les alentours de l’aire où elle avait disparu un an auparavant.
La ténacité paie. Alors qu’elle n’y croyait plus, Claudine voit soudain une boule de poils tigrée qui l’observe. Mimine ! Effarouchée, rendue craintive par son année d’errance, la chatte ne se laisse pas facilement approcher. Au bout de plusieurs heures, Claudine enfin la récupère.
En bonne santé, Mimine a réintégré sa maison et s’est remise de son escapade.
“Dès le lendemain, elle reprenait ses habitudes” confie Claudine à la Presse.
Débrouillarde, la chatte a chassé pour se nourrir et a trouvé à boire sur l’aire. Elle a su éviter les dangers de l’autoroute et la circulation intense.
"Mais c’est quand même un petit miracle, conclut Claudine, tout à son bonheur".
