A la Bayview Retirement Community, tout le monde connait Mr Pickles, pensionnaire de la maison de retraite de Seattle, depuis dix ans.
C’est un pensionnaire pas tout à fait comme les autres. Il est arrivé un beau jour, sans crier gare pour faire une sieste dans le jardin.
“Il était vraiment petit et maigre”, raconte une résidente. “Quelques personnes sympathiques lui ont donné à manger. il est donc revenu.”
Il faut vous dire que Mr Pickles est un chat.
Très malin, il a trouvé le moyen d’ouvrir les portes automatiques du hall d’entrée en se mettant juste sous le capteur.
Il a choisi lui-même sa maison de retraite et les pensionnaires l’ont accueilli chaleureusement. Il a enjolivé leur quotidien un peu monotone.
Une Responsable s’est enquis de savoir d’où venait ce petit nouveau. Il s’est avéré qu’il appartenait à un vieil homme qui, malade, s’absentait souvent pour des séjours à l’hôpital.
N’étant plus en mesure d’assumer son chat, le vieil homme a proposé à l’Institut de le prendre, à la grande joie des résidents.
Mr Pickles s’est très bien adapté à sa nouvelle vie qu’il avait au fond choisi lui-même. Il muse dans le jardin et accompagne les promeneurs qui ne manquent pas de le cajoler. Il aime se rouler sur le dos et être caressé sur le ventre, même si c’est avec une canne. Il déambule dans la maison où il a le droit d’aller partout à l’exception de la salle à manger qui lui est interdite pour des raisons sanitaires. Il assiste aux réunions. Notamment, il aime le cinéma. Il ne se contente pas de regarder le film mais s’amuse à passer devant l’écran et perturbe la projection en faisant une ombre chinoise.
Mr Pickles a deux compagnons de jeu à quatre pattes qui vivent aussi dans l’Etablissement
Sue Donovan, Responsable du Macketing, approuve la présence des chats qu’elle estime bénéfique pour les pensionnaires. “Certaines personnes qui n’aiment pas le contact avec les autres parlent seulement à Mr Pickles”.
Il n’est pas rare que les chats s’invitent eux mêmes dans une nouvelle maison. Parfois le chat va s’installer chez les voisins alors qu’il avait tout dans sa maison d’origine.
J’ai connu un chat qui s’échappait régulièrement du refuge auquel ilappartenait pour finalement se faire adopter à l’hôpital Beaujon où désormais il a son lit attitré.