Albert. Ce n’est ni le nom d’un humain ni celui d’un chien ou d’un chat mais d’une ville en Picardie, là où vit Laurent avec son chat Selfy et dont la mésaventure nous est racontée par le Courier Picard.
Selfy, jeune chat noir et turbulent, a l’habitude de sortir par la fenêtre et de se promener dans la cour de l’immeuble. Laurent avait décidé de se rendre à la Coupe de France des rallyes dans le Pas-de-Calais , son chat restant seul avec plein de croquettes.
A son retour le samedi, Laurent ne trouve pas Selfy chez lui mais il pense qu’il va revenir sous peu et ne s’inquiète pas.
En sortant faire les courses, il entend miauler sur le palier. Il écoute et constate que les miaulements viennent de l’appartement de son voisin. Pas de doute, Selfy y est enfermé. Il sonne mais pas de réponse. Laurent cherche le numéro de téléphone de son voisin sur internet. En vain. Il descend alors trouver le gardien de la résidence pour que ce dernier contacte le propriétaire. Aucune réponse.
Résigné, Laurent décide d’attendre le Dimanche soir où probablement le locataire rentrera.
Mais ses espoirs furent déçus. Pas de retour ni Dimanche, ni Lundi. Pendant ce temps-là,le chat miaule et miaule encore...
Les nerfs à fleur de peau, Laurent appelle la Gendarmerie ne doutant pas que ces derniers allaient l’aider.
Nouvelle grosse déception. A part essayer de contacter le voisin, les gendarmes ne voulurent rien faire d’autre.
Mardi : Selfy qui n’a rien mangé depuis cinq jours, miaule toujours.
Laurent appelle les Pompiers mais essuie aussi un refus de leur part pour intervenir. Il ne s’agit pas d’un cas d’urgence.
C’est alors que Laurent eut la bonne idée de contacter la Fondation 30 Millions d’amis. Suite à leur intervention, quelqu’un de la mairie s’est présenté chez Laurent. Il l’informe qu’il est assermenté et peut l’assister pour l’ouverture de la porte.
Soulagé, Laurent fait immédiatement appel à un serrurier et RDV est fixé pour l’après-midi même à 16 h 30.
Mais, patatras ! L’agent municipal se rétracte au motif du refus de son autorité supérieure.
Désespéré, Laurent ne sait plus que faire. Le serrurier lui suggère alors de prendre comme témoin n’importe quel voisin même s’il n’est pas assermenté, ce que Laurent fait aussitôt et en six minutes à peine, la porte est ouverte.
Le chat est enfin libéré.
Pour Laurent, quel soulagement mais aussi quelle colère !
Pendant cinq jours, Selfy est resté enfermé, lui s’est démené en vain auprès des autorités alors que c’était si facile d’ouvrir la porte.
Laurent se révolte contre la passivité des autorités. Il écrit tous azimuts, à la Gendarmerie ainsi qu’au Député de la circonscription. Tout ce qu’il gagne sont des réponses constatant qu’il a commis une violation de domicile.
Fallait-il qu’il laisse son chat mourir ?
Heureusement dans l’histoire,le voisin a bien pris la chose et n’a pas protesté.
Laurent a quand même dû régler la facture du serrurier, soit 135,30 €.
Quand on aime, on ne compte pas.
Cette anecdote nous rappelle comme il est difficile de faire intervenir les autorités pour libérer un animal.
C’est souvent le cas des chiens ou chats enfermés dans des voitures au soleil.Bien qu’il y est urgence, les autorités refusent d’intervenir ou arrivent trop tard.
La loi n’autorise aux gendarmes d’ouvrir une maison ou une voiture que si une personne y est en danger, par exemple en cas d’incendie, mais jamais pour un animal.
A l’heure actuelle, alors que le Code Civil vient de reconnaitre que l’animal de Compagnie est un être doué de sensibilité, on devrait assouplir la loi qui protège le domicile pour permettre de sauver les animaux.