Pepe, en Italie on mettra l’accent tonique sur le premier « Pé », est un chat génois, qui habite avec ses maîtres le quartier de Prà, à l’ouest de Gênes, et qui a pu, grâce à son instinct, leur sauver la vie d’un phénomène épouvantable, la « frana »...
Il a appliqué l’une des solutions pour combattre les bilans désastreux des phénomènes naturels, ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis etc..., qui consiste à les anticiper, à savoir quand ils vont arriver, ce qui permet de mettre les populations à l’abri.
En Italie, l’un de ces phénomènes dévastateurs s’appelle « la frana », une sorte de torrent de boue qui dévale les pentes en quelques minutes, plus vite même qu’un éboulement ou un glissement de terrain.
C’est une triste spécialité des villes et villages côtiers sur la mer Tyrrhénienne, autrement dit côté Méditerranée, qui occasionne en quelques secondes des drames épouvantables. Et surtout imprévisibles !
En pleine nuit, le chat Pepe a senti venir la « frana », a eu le temps de sauter sur le lit de ses proprios, de les réveiller.
Domenico Priano, maître des lieux, a alors allumé la lumière, s’est aperçu que le plafond était en train de se fendre en deux, une énorme fissure apparaît...
Il décide alors, avec sa femme Orietta et son chat de sortir dans la rue.
Dix minutes plus tard, leur maison est littéralement aspirée par la « frana », qui emmène au passage cinquante mètres du versant...
La prévision du chat est logique, un phénomène comme celui-là engendre des vibrations que l’homme ne perçoit qu’avec des instruments très précis et encore, ce qui est génial c’est qu’il ait réussi à lancer l’alerte !
En même temps, habiter ce coin-là sans savoir que la frana peut vous tomber dessus, c’est comme habiter San Francisco en ne croyant pas au Big Bang ou le Japon en ne connaissant- pas le mot Tsunami !
Heureusement que je n’habite pas ces coins là, je passerais toutes mes nuits dehors, mes chats à moi me sautent sur le ventre quand ils ont faim ! Du coup, quand je dors, je leur ferme ma porte. Si je meurs dans un tremblement de Seine ou si le Montmartre se révèle être un volcan, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi-même... Car j’aurai été averti deux fois, une par Micetto, l’autre par mes chats !