Actualités
16/03/2024
Emile Zola, le père du réalisme littéraire, a écrit ce conte, « Le paradis des chats » en 1875, dans le recueil « Les nouveaux contes à Ninon ».
Un vrai bonheur de lecture, le talent est là depuis longtemps, le sujet est léger mais ce que La Fontaine eût appelé « La morale de cette histoire » est quelque part tragiquement lucide et cynique.
C’est que Zola, fils d’immigré italien qui ne sera naturalisé Français qu’en 1862, il a 22 ans, est nourri de positivisme et d’anticléricalisme, deux notions acquises chez Hachette, chez qui il bosse comme commis après avoir été recalé deux fois au Bac !
Comme quoi rater son Bac peut mener très très haut !
Il a vécu le second empire, et la guerre de 1870 où la famine à Paris était telle que l’on y mangeait tout ce qui bougeait, le Zoo ayant rempli le ventre des parisiens en quelques jours... D’où l’allusion dans ce conte aux chasseurs de chats...
Zola est aujourd’hui un des auteurs les plus connus dans le monde, grâce à son roman multiple (20 tomes) « Les Rougon-Macquart » , un vrai documentaire très critique sur la bourgeoisie d’Empire, dont chaque épisode est mondialement connu (L’assommoir, Germinal, La bête humaine...). Il est aussi le pivot de l’affaire Dreyfus, avec son article « J’accuse » de 1898, publié dans « l’Aurore » dont le responsable est alors Clémenceau.
Et puis il ya ces centaines de contes, infiniment moins connus mais qui sont autant de bijoux littéraires.
Ce Paradis des chats commence, c’est la méthode préférée de Zola, par choquer le lecteur. Le fait est qu’il traite son chat de crétin dès la première ligne... Pour prouver au fil du récit à quel point le chat est surtout un immense philosophe.
Maintenant, faites vous plaisir, ce conte est en lecture au bas de cet article. Chaque ligne est un bijou...
