Mais c’est quoi un varan ?
C’est un lézard, de la famille de ces adorables petits animaux qui se réchauffent sur les pierres au soleil dans nos contrées, cavalent à toute vitesse et si on les attrape, peuvent laisser leur queue en souvenir et se planquer dans leur trou.
Et donc ça ce serait l’ennemi du chat ?
En France non. En Floride non plus d’ailleurs, sauf que le varan du Nil y été importé illégalement, puis laissé dans la nature parce que le bestiau n’est guère familier, il mesure, adulte, plus d’un mètre et a des dents très dévoratrices.
La Floride est un état en partie humide, où l’on connaît bien d’autres animaux pas forcément commodes, comme le célèbre alligator, encore dit « gator » (on prononce « Gaiydeurw »), mais lui fait partie de la famille, on sait où il est, on sait comment l‘éviter, même quand il remonte les égouts des grands villes comme Miami et se retrouve sur les parkings !
Le problème avec le Varan du Nil, c’est qu’il dévaste tout sur son passage, les espèces importées se conduisent toujours de la même façon, n’ont pas de prédateur naturel, et installent leur territoire en le désertifiant. C’est par exemple ce qui arrive dans le lac Nasser en Egypte avec l’implantation commerciale de la Perche du Nil, qui détruit toute autre forme de vie.
En Floride, les varans du Nil ont commencé par leur milieu sauvage, bouffant des quantités incroyables de poissons, de petits mammifères, d’œufs des nombreux oiseaux qui nichent là mais ils ont trouvé plus commode que les animaux sauvages, plus faciles à chasser, les animaux domestiques.
En l’occurrence les chats, les poules, bref ce qui leur tombe sous la mâchoire dans les fermes.
Une campagne de repérage vient d’être lancée, les habitants de Floride sont invités à prendre des photos ou à signaler les varans qu’ils détectent, on a ici un très mauvais souvenir d’une autre espèce sauvage invasive, les pythons birmans qui avaient dévoré des millions d’animaux sauvages et domestiques.
Pour nos amis les chats de Floride mais pour tous les milieux naturels en fait, il faut encore dénoncer cette saloperie absolue qu’est l’importation d’animaux sauvages, hélas c’est très rémunérateur car il ya dans les pays riches des tas d’amateurs prêts à dépenser des fortunes.
Si ces animaux restaient en cage, ce serait facile à dépister et à contrôler mais le problème est que le varan adopté petit peut arriver au mètre cinquante et que d’autre part, quand la police vient chez les collectionneurs, ils flanquent tout dans la nature pour ne pas se faire prendre.
Bon, bref, en ce moment, chat en Floride, c’est une vraie vie de chien !