Des recrues à quatre pattes dans les sociétés japonaises

Le Japon innove souvent en matière de chat. C’est là-bas que se sont ouverts les premiers bars à chats qui permettent aux clients en mal de câlins félidés de prodiguer des caresses tout en sirotant un verre. Aujourd’hui, c’est dans les bureaux que les employés peuvent concilier amour des chats et boulot. Certaines Sociétés, comme la Compagnie Ferray Corporation, suggèrent à leurs employés d’amener leur chat au bureau.
Les dernières recrues de la Ferray Corporation dont l’objet est de créer des sites Internet, sont à quatre pattes. En effet, la Compagnie vient d’adopter neuf chats sans maitre qui déambulent dans les bureaux. La Société estime que les bienfaits apportés par ces chats compensent largement les inconvénients qui s’y rapportent. En effet, les chats diminuent le stress des humains qu’ils côtoient. Il améliorent les relations entre collègues, fournissent des sujets de conversation autour de la machine à café et apportent une note de tendresse dans le monde dur des affaires.
Comme la musique adoucit les moeurs, le chat détend l’atmosphère.
Cela vaut bien quelques dérangements comme des odeurs de litière ou quand certains petits pensionnaires s’installent sur l’ordinateur profitant de la chaleur qui en émane et ouvrent des sessions qu’on ne sait plus comment fermer!
L’expérience est un succès. On a connu dans les années 80 des cours de gymnastique dans les entreprises japonaises pour booster la productivité des employés. A présent, c’est le chat qui en réconfortant le salarié accroit la rentabilité de l’Entreprise. Ronronthérapie et productivité font bon ménage. Quid des salariés allergiques ? L’histoire ne le dit pas.
Ferray Corporation a aussi un compte twitter où on peut admirer les photos de ses neuf chats. La firme verse une prime de 5000 yens par mois, soit environ 35 €, aux salariés qui adoptent un chat et l’amènent au bureau. Une autre entreprise, Mars Japon limited, qui assure la commercialisation de produits pour animaux, fait appel également aux animaux de ses employés.
Pourtant la vie des maitres de chats n’est pas toujours facile au Japon. La plupart des propriétaires refusent de louer leur appartement à un locataire qui a un chat. Se loger quand on a un chat à Tokyo devient un véritable parcours du combattant, difficulté relatée par Inaba Mayumi dans son livre émouvant, “20 ans avec mon chat”.
Expulsée de son logement, elle doit rechercher dans toute la banlieue de Tokyo, le propriétaire qui fait exception à la règle et accepte la présence d’un chat. C’est son seul critère de choix sur l’appartement et tant pis s’il n’y a plus de jardin où sa petite chatte puisse se promener. Elle n’a pas le choix même si elle culpabilise un max de priver la chatte de ses sorties.
La présence d’un chat dans un bureau est un concept qui commence à poindre en France. Un refuge de chats dans la région parisienne a certains pensionnaires qui ont l’habitude de sortir et sont accueillis dans les Entreprises de la zone. Dans une entreprise voisine du refuge, un lit a été installé pour un chat roux qui y vient tout le temps. Un autre chat a été accueilli dans un hôpital proche et devient la mascotte de son service.
Ainsi, les chats apportent un peu d’humanité dans la vie professionnelle des salariés.

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