Voici un livre sur les chats original. “Chat perdu” écrit par Caroline Paul et illustré par Wendy Mac Naughton, paru aux éditions Ixelles.
Au premier abord, on se demande si c’est un livre pour enfant ou pour adulte attardé. Il soulève le thème du chat qui fugue et de l’utilisation des technologies modernes telles qu’Internet, le GPS pour suivre les pérégrinations de son chat. Le livre dépeint aussi la volonté d’indépendance du chat, voir son égoïsme.
Caroline, en convalescence après un grave accident d’avion, se remet comme elle peut de ses fractures et lutte contre la dépression. Elle a deux chats, Tibi et Pépé un mâle et une femelle, de la même portée, âgés de 13 ans.
Pendant cette période d’épreuve, ses deux compagnons lui apportent soutien et réconfort. Mais Tibi, le matou disparait un jour. Caroline, aidée de son ami Wendy met tout en oeuvre pour le retrouver. Elle le cherche, l’appelle le soir dans les alentours, met des courriers dans les boites aux lettres des voisins, en vain. C’est lui qui revient au bout de cinq semaines en bonne forme.
Désormais, Caroline n’aura de cesse d’enquêter pour savoir ce qu’a pu faire Tibi pendant tout ce temps. Cela devient une obsession. Elle va accrocher au collier du chat un GPS pour savoir où il vadrouille, puis elle raffine sa recherche en lui mettant une caméra miniature.
Wendy lui suggère de parler à ses voisins pour découvrir lequel a recueilli ou nourri Tibi pendant son absence. Mais Caroline, peut-être parce qu’elle déprime, répugne à contacter ses voisins. Elle les suspecte d’être des voleurs de chats.
Ce n’est qu’après maintes prières de Wendy qu’elle acceptera de sonner aux portes et connaitra la vérité.
Caroline n’a pas compris que le chat est un animal indépendant et n’a pas accepté qu’il ait préféré pendant un temps un autre abri que chez elle. Elle a comme l’impression que son petit protégé l’a trahie et a beaucoup de difficulté à accepter son infidélité. C’est qu’elle les aime, ses chats. Le passage le plus émouvant du livre est la maladie et la mort subite de la petite Pépé.
On peut retenir de ce livre un peu léger que malgré toutes les technologies nouvelles, rien ne remplace la relation humaine parfois difficile à établir pour les personnes timides ou déprimées, dans les cités modernes et impersonnelles comme San Francisco. C’est une histoire tirée de la réalité, jolie, attendrissante, peut être un peu simpliste.