Avec cette première précision d’abord, une famille d’accueil (FA) peut être une personne seule ! C’est juste une appellation. Il y a des tas de raisons pour devenir ce que l’on appelle FA dans le milieu félin. Une famille d’accueil n’est pas propriétaire de l’animal. Elle s’occupe de lui, de sa santé, de sa nourriture, il est fréquent que la FA ait un jardin... Et quand un adoptant fiable se présente, elle lui confie l’animal.
Etre FA, c’est une façon d’aider les chats, c’est aussi une autre façon de cohabiter avec eux. On peut par exemple avoir peur de s’engager pour quinze ans, la vie normale d’un chat, les accueillir de façon temporaire donne une idée de ce qu’est la vie avec un animal. C’est un rôle essentiel dans l’aide aux chats, et aux associations qui se battent magnifiquement pour trouver des foyers à ces milliers de chats abandonnés chaque année... Cela fonctionne si bien que parfois, les associations n’adressent leurs animaux en attente qu’aux FA, plutôt que de créer des refuges.
Il est évident que pour l’animal, la situation en famille est infiniment moins stressante qu’en refuge, où le côté carcéral, même s’il est involontaire, est toujours présent à un moment ou à un autre de la journée de l’animal.
Par ailleurs, les familles sont à l’écoute du chat, se rendront vite compte de son caractère, de ce qu’il aime ou déteste, et c’est très important au moment de l’adoption, de pouvoir décrire au futur propriétaire avec le plus de précision possible les aspects sociables de l’animal...
Il est même possible à la famille d’accueil d’élever l’animal, de lui apprendre les gestes de propreté, parfois les futurs proprios ont peur de voir leur appartement dévasté....
Et au passage, la famille d’accueil apprend un nombre incalculable de choses sur les animaux dont elle s’occupe.
La nourriture est parfois à la charge de la famille, mais il arrive aussi que l’association rembourse les frais. Il arrive même que ces frais soient payés par l’ancien propriétaire d’un chat abandonné pour une raison sérieuse (maladie, vieillesse, handicap, arrivée dans sa famille d’une personne souffrant d’allergie, la fiancée, le bébé, la grand-mère etc...).
Par ailleurs, la famille d’accueil ne paie jamais les frais de vétérinaire, ceci est réglé par l’association. Ce qui, il faut le reconnaître, permet de devenir FA sans voir son banquier cramoisir...
Mais se dit-on, combien de temps va-t-on être famille d’accueil pour un chat ? Parce que si c’est pour des années, d’une part c’est beaucoup trop long et d’autre part, la séparation sera douloureuse !
Ce sont en fait les familles qui fixent les durées. Qui vont de quelques jours à un an en passant par la semaine... Il ya évidemment des cas où les familles d’accueil deviennent adoptantes, parce que finalement la vie avec l’animal se passe super bien.
Mais il faut savoir que même sur quelques jours, accueillir un chat est une vraie, parfois lourde tâche. C’est d’ailleurs là l’avantage du système, la famille se rendra compte qu’elle serait incapable de garder un chat durant des années... Or, il faut être très disponible pour l’animal simplement accueilli. Pas question de lui offrir un aller simple pour l’enfer !
Le principe de la famille d’accueil n’est pas réservé au chat, en fait c’est en fonction de vos envies et de la place dont vous disposez. Un chien, un chat, un rongeur, un piaf ça nécessite par exemple beaucoup moins de place qu’un cheval !
Bon, si vous vous décidez, que faut-il faire ? La répartition est géographique, à priori par départements. Il faut d’abord trouver l’association qui gère les familles d’accueil. Il faut les rencontrer, il faut que le courant passe entre vous. Si vous lisez ce papier, c’est que vous avez internet. Tapez dans Google « familles d’accueil pour chat en ajoutant le nom de votre département », vous trouverez alors tout ce qu’il faut. Ne faites pas ça à la légère, genre « Ah ce week-end on reste à la maison, on va prendre un chien on s’emmerdera moins »... En revanche, si en effet vous avez un week end durant lequel vous serez vraiment disponible, pourquoi pas?
Attention cependant aux enfants. S’ils sont jeunes, ils peuvent faire des bêtises avec les animaux. Ensuite, peut-être que vous allez vers une crise sérieuse quand vous rendrez le chien ou le cheval le lundi suivant. Bref, ce n’est pas une activité à programmer en dilettante. C’est en revanche un truc génial à faire, et à vivre. Et un test en grandeur nature pour savoir si votre vie est compatible avec celle d’un animal. De façon non accessoire, vous aidez un animal à reprendre goût à une vie sociale. Pas mal comme truc la FA...