Nous sommes donc à Thonex, dans le canton de Genève ( ici on dit G’nève en laissant traîner l’accent sur le è soit g’naiiive …)
Selon l’un de nos confrères, un chat a chu d’une hauteur de sept étages, est arrivé sur une voiture, il a éclaté le pare brise, (normalement, casser une auto à G’nève, c’est un crime économique…) et comme il était encore vivant, il s’est réfugié sous l’auto et là il s’est mis à hurler, parce que quand même, il s’était cassé un fémur et lacéré quelques muscles. En ce moment, on est en plein été, il n’y a pas de neige, s’il y avait eu le tapis que l’on trouve parfois en hiver dans la région, il aurait atterri dans du coton. J’ai même lu quand j’étais gosse qu’un aviateur était tombé de plusieurs centaines de mètres, durant la guerre, et qu’atterrissant dans des sapins couverts de neige puis dans la neige fraîche, il s’en était sorti avec seulement quelques fractures. Bref, pas de chance le chat, le jour où il fait le grand saut, il fait grand beau sur le canton.
SOS Chats intervient à 22 heures, les habitants du coin leur ont dit qu’un chat est blessé sous une auto.
Parenthèse… Les mauvaises langues ajouteraient que la Suisse a un peu changé et que l’on est dans un canton très en pointe sur l’humanisme, puisqu’il il semble bien que personne n’ait appelé la police pour dire qu’une auto avait été dévastée… Les mauvaises langues seulement, on est bien d’accord… Bon, ce genre d’humour est surtout compréhensible par les Suisses eux-mêmes, que je salue ici parce que chez eux, j‘ai vécu quelques uns des grands bonheurs de ma vie, et leurs blagues, que je ne comprenais pas toujours au début, c’est d’autant plus à se tordre que c’est souvent au deuxième ou au troisième degré…
On retourne à Thonex où le chat … a un mal de chien !
Bon, le problème c’est qu’un chat qui ne s’est jamais fait mal ne comprend pas la douleur, encore moins celle très vive que l’on peut imaginer quand le fémur craque comme une brindille !
Et comme il trouve déjà la vie dégueulasse avec sa patte cassée, il fait comme tout chat qui se sent en danger, il se cache sous une auto. Donc, quand les sauveteurs arrivent, qui ne parlent pas le chat, impossible de lui dire qu’on vient pour qu’il arrête d’avoir mal. Bref, il lui reste trois pattes valides et donc encore un paquet de griffes, ce qui peut causer des dégâts…
On a donc dû utiliser les grands moyens, le filet en l’occurrence, on imagine ce qui peut se passer dans la tête d’un animal qui est blessé et se voit prendre au filet, probablement en résistant…
Ensuite, on l’a emmené chez un vétérinaire qui l’a, enfin, anesthésié, pour pouvoir diagnostiquer les blessures et commencer à soigner.
Est-ce qu’un moment le chat s’est dit qu’on l’aidait ?
Who knows ?