C’est ce qui était écrit dans les trains à l’époque où il y avait justement d’autres endroits pour cloper, cela m’est revenu à propos d’une propension assez aigüe du chat à choper un cancer passif, beaucoup plus que les chiens selon les chercheurs américains, ce que confirme Carolyn McAllister, vétérinaire à l’Université d’Oklahoma.
Le cancer passif, c’est comme le cancer du fumeur (qui touche les poumons mais aussi bien d’autres organes, le larynx, le foie, l’estomac) sauf que tu ne fumes pas, tu attrapes ça en inhalant la fumée des cigarettes consommées par les autres…
Les statistiques sont peut être un peu ollé ollé sur ce sujet, fumer est, comme tous les plaisirs de la vie, devenu politiquement incorrect, même s’il est évident que c’est nocif. Et il est clair que toute personne qui est dans la même pièce qu’un fumeur inhale sans le vouloir certaines des cochonneries dispersées lors de la combustion.
Comme sur tous les mammifères, espèce dont l’homme fait partie, l’absorption de ces poisons cancérigènes va donc faire des dégâts sur les animaux de la famille. Les chiens et les chats sont près de vingt millions en France, ils sont donc plus touchés que les autres simplement parce qu’ils sont ultra majoritaires.
Mais le destin a quand même fait du chat une cible privilégiée du cancer passif, plus que le chien, exposé aussi, mais moins.
Et les vétérinaires américains sus cités ont trouvé pourquoi. Les substances nocives se déposent partout, on sait bien que si l’on entre dans un appartement de fumeurs, l’odeur restante est toujours là. Et donc elles se déposent aussi sur les poils, sur la fourrure des animaux. C’est là que la particularité du chat lui est mortelle, il se lèche sans arrêt pour faire sa toilette, et absorbe donc les substances nocives en grande quantité.
Voilà pourquoi les chats sont plus victimes du cancer passif que les chiens.
Bon, on ne va pas se mettre à crier avec la meute, fumer est certes nocif mais pas un crime. Par exemple, le chômage aussi est nocif, et c’est un vrai crime, pourtant il est hélas totalement légal et extrêmement usité dans nos sociétés, y compris et surtout celles qui veulent faire encore plus de bénefs. Et ça, faire de l’oseille en rétablissant la peine de mort sociale, c’est très politiquement correct… On revient à nos chats et à nos clopes…
Il y a donc des solutions pour se livrer à son addiction, je suis un ancien fumeur, je sais ce dont il s’agit, sans empoisonner tous les êtres vivants qui vous entourent. Ouvrir la fenêtre quand on fume, bon là du coup, on attrape la crève mais c’est moins grave que le cancer, réserver une pièce de la maison, le fumoir est une invention qui remonte à des siècles, le fume cigarette filtrant, il y a même des tubes étanches dans lesquels la cigarette se consume sans rejeter quoi que ce soit dans l’atmosphère.
Et puis, on peut aussi arrêter de fumer. Il y a par exemple cet argument, protéger ceux que l’on aime. A commencer par soi ! Je connais aussi des tas de gens qui ont arrêté à cause des enfants. Pourquoi pas le faire à cause des chats ? Le mental est à ma connaissance le seul remède à l’addiction. Il y a des tas de solutions miracles, qui rapportent des fortunes à des labos pharmaceutiques, mais si vous n’avez pas décidé d’arrêté de fumer, autant jeter l’argent par les fenêtres. Penser à son/ses chat(s) me semble être un excellent stimulus pour décider d’arrêter. Vous le regardez, il vous regarde droit dans les yeux, cela fait partie des grands-petits moments de la vie et vous vous dites que vous êtes en train de l’égorger.
Moi, j’ai décidé d’arrêter un dimanche soir, j’avais un papier à finir et devant l’ordinateur, fumer était un réflexe très conditionné. Panne de clopes. Sous une pluie battante, j’ai fait tout le quartier sur le scooter pour trouver un tabac ouvert. Il devait y avoir trente personnes à la queue, complètement accros, le regard dans le vide, l’attitude énervée, sans compter les dizaines de bagnoles garées en triple file et les coups d’oeil inquiets dehors… Je me suis dit qu’il était impossible que je fasse partie de ça. Le déclic. Alors, regarder son chat dans les yeux et se dire qu’on va arrêter d’être con, c’est sûr, ça va le faire !
(1)le titre de ce reportge est l'inscription que l'on pouvait voir dans les trains, il y a lontemps, quand il ya avait d'autres endroits, le couloir, en particulier, où il était permis de fumer".