Une équipe de 25 chercheurs venus de trois continents différents, chercheurs américains, russes, portugais et espagnols, ont procédé au décryptage complet du génome (1) du chat. L‘étude a été réalisée sur trois chats : deux chats domestiques et un chat sauvage. Les chats utilisés pour cette recherche, heureusement sans préjudice pour eux sont : un Abyssin de Columbia (U.S.A.) nommé Cinnamon, un chat russe, Boris, habitant de Saint-Petersbourg et enfin Sylvester, un chat sauvage d’Europe. Trois chats, trois continents.
Rappelons que l'ADN du chat est constitué de 21.865 gènes identifiés dont 217 proviendraient de rétrovirus endogènes (2).
Le chien à la différence du chat a vu son génome profondément remanié depuis qu’il est devenu un compagnon de l’homme. Par contre celui du chat n'a pas beaucoup évolué depuis sa première rencontre avec l’homme il y a de cela au moins 5000 ans. Les chats ont ce que les biologistes appellent "une organisation ancestrale hautement conservée du génome de mammifère". L’étude du génome du chat pourrait donc certainement permettre d’en savoir beaucoup sur l'évolution de tous les mammifères.
Cette conservation de l’organisation ancestrale passionne les chercheurs car elle devrait apporter une plus grande connaissance de l’évolution des mammifères, l’homme inclus.
Rappelons que le génome du chat a de nombreuses ressemblance avec celui des autres mammifères séquencés : chien, souris, rat, ……. Cette ressemblance va donc dans le sens de l’hypothèse d’un ancêtre commun à tous les mammifères qui peuplaient la Terre au temps des dinosaures. Selon les chercheurs, les félins ont l’un des génomes les plus proches de l’Homme à l’exception des autres primates.
Comme le souligne Science et Vie dans un article rècent, en plus de nous informer sur la génétique du chat, elle nous permet non seulement d’en savoir davantage sur le chat et les 250 maladies génétiques qu’il développe mais aussi de les traiter. Ces maladies sont parfois les mêmes que chez les humains comme la leucémie, le SIDA ou la rétinite pigmentaire.
En effet, le chat peut être atteint par le virus FIV (Feline Immunodefience Virus) qui est proche du VIH, le virus du SIDA.
Les chercheurs ont d'ailleurs déjà trouvé le gène lié à une pathologie oculaire, la rétinite pigmentaire,
La rétinite pigmentaire est une maladie génétique. Le nom a été attribué en 1855 par le Néerlandais Franz Donders. La maladie se définit par une anomalie de dystrophie de récepteur. Elle atteint en premier lieu la vision dans la pénombre. Le sujet subit une perte de la vision nocturne puis un rétrécissement du champ visuel. Dans une troisième phase, le malade perd la vision centrale. Une personne sur 4000 est atteinte de rétinite pigmentaire.
(1) Le génome nous apprend Wilkipedia est l'ensemble du matériel génétique d'un individu ou d'une espèce codé dans son acide désoxyribonucléique (ADN) à l'exception de certains virus dont le génome est porté par des molécules d'acide ribonucléique (ARN). Il contient en particulier toutes les séquences codantes (transcrites en ARN messagers, et traduites en protéines) et ARN non codantes (non transcrites, ou transcrites en ARN, mais non traduites).
(2) Un rétrovirus endogène (ERV, de l'anglais : endogenous retrovirus) ou endovirus désigne une séquence du génome d'un organisme stable (c'est-à-dire qui se transmet de génération en génération) et ayant des analogies avec certains rétrovirus (classés, eux, comme exogènes, car leur génome n'est pas présent dans celui de l'organisme).