Cela se passe en Angleterre, dans un quartier que l’on imagine sordide de Tredsworth, dans le Gloucestershire, un comté voisin du Pays de Galles, l’horrible histoire est narrée dans le Daily Mail…
Un chat de 7 ans, nommé Baz, a été retrouvé, gravement blessé aux yeux, dans une poubelle où il a été jeté par des voyous, sa propriétaire pense que c’est à cause de la ressemblance du chat avec Hitler.
Le chat, qui a non seulement la moustache mais aussi la mèche caractéristique du clown sanglant autrichien, aurait donc été victime de cela ?
Chronologiquement, d’abord, le chat n’est pas rentré, un soir de week end, après avoir rôdé dans le coin comme il le fait d’habitude. Le lendemain, un voisin le retrouve avec de sérieuses blessures dans une poubelle. La proprio, Ms Sparrow, va en urgence chez le véto mais la blessure est trop sérieuse, le chat perd un œil.
La propriétaire déclare que « plein de gens disent que son chat ressemble à Hitler, alors qu’il est gentil comme tout », et elle laisse quand même 600 livres au véto, soit 740 euro !
Bien entendu, on a pensé à un accident avec une auto, mais le diagnostic vétérinaire est sans appel, les blessures sont volontaires. L’œil, les ecchymoses au niveau des côtes. Le quartier est sous le choc car tout le monde pense que le ou les assassins les croisent peut être chaque jour… La police du Comté a ouvert une enquête.
Une remarque perso… Toute vengeance sur une image, de la personne la plus haïssable soit elle, et le peintre autrichien et ses clowns massacreurs auraient mérité bien plus que cela, relève du même réflexe primaire d’adoration ou de culte d’un être ou d’un chef suprême. Le problème est que notre système politique et religieux est fondé sur cette absurdité, l’adoration/haine de l’image. Et que cela s’est transmis par l’art… Bref, si l’on est en pâmoison devant la Chapelle Sixtine, même pour le non croyant que je suis, le processus se déclenche. Ensuite, s’en prendre à une image devient juste une perversion du système. Il y a quelques années, dans le film culte « La vie est un long fleuve tranquille », les salles explosaient de rire à voir la famille Groseille cracher sur sa télé…
Tout cela est juste affaire de réflexe primaire et de non éducation totale. Bref de bourrin(s) qui sont souvent plusieurs pour s’encourager dans l’infâme.
Mais ici il y a massacre sur un chat, le plus innocent des êtres sur terre, incapable de se défendre dans le cas d’une violence absolue. Et qui, s’il revoit ses assassins, aura tendance à quitter les lieux mais pas à se venger. Alors la question est toujours la même, à supposer que l’on arrête le ou les bourrins coupables de cette chose abominable, que faire ? La vieille loi de l’œil pour œil-dent pour dent est aux oubliettes de l’histoire, la ressortir par vengeance serait aussi primaire que les actes de cruauté sur le chat. De la prison ? Bien sûr mais il est connu que cela ne rend guère humain. Il devient clair que l’humanité a ce problème propre, elle est incapable de juger ses dingues coupables de cruauté. Le procès de Nuremberg a permis de pendre les coupables de réflexes primaires de destruction de masse, de haine de masse, et pourtant aujourd’hui, le racisme et l’antisémitisme s’étalent à longueur de discours nationalistes partout en Europe, comme à chaque fois qu’il y a une crise d’ailleurs, comme celle qui a envoyé au pouvoir les vert de gris sus cités. Bref, quand l’homme devient une merde, impossible de s’en prémunir. Et les innocents, à commencer par les animaux, n’ont pas fini de souffrir.