Et dire que l’on fait rimer enfance ou adolescence avec innocence ! En l’occurrence, trois collégiens de quinze ans ont massacré un chat avec des raffinements de cruauté que l’on pensait être l’apanage des brutasses de l’Inquisition ou des tortionnaires plus récents des différentes dictatures sud-américaines et européennes.
Non, nous sommes bien en 2014, à Lamagistère, dans le Tarn et Garonne, un chat est mort roué de coups, aspergé d’acide chlorhydrique et pour finir, l’anus explosé par des pétards.
La haine m’a toujours pétrifié, je pensais que la cruauté en était une condition sine qua non et voici un acte de sadisme totalement gratuit.
Les faits ont eu lieu près de la gare de Lamagistère et les trois bourreaux ont avoué leur saloperie aux gendarmes, dont l’enquête avait été activée par la plainte d’une association locale de défense des animaux.
J’espère juste que la pauvre bête est morte bien avant la fin du supplice, au Moyen-Âge, période pas franchement humaniste, le bourreau acceptait parfois d’étrangler le condamné qui allait être brûlé…
Ces petits cons n’auront même pas eu ce genre de pensée.
J’avoue non seulement une totale incompréhension mais aussi une absence totale d’imagination sur la punition à infliger aux jeunes gens.
C’est, vu leur âge, le juge pour enfants qui en décidera, mais honnêtement que peut-on faire ? La vielle loi du talion est heureusement oubliée, mais comment la prison ou une condamnation à des obligations d'assistance publique pourraient elles en faire des êtres humains ?
Ce genre d’acte sadique existe aussi entre humains et on n’a toujours pas trouvé la solution… alors sur un chat ou un animal quelconque, certes protégé des actes de cruauté par la loi, que peut-on espérer ?
Je sais qu’à titre individuel, l’un d’entre nous pourrait penser à un châtiment œil pour œil… Ou au minimum une fichue b…
Mais on sait depuis longtemps que l’exemplarité ne satisfait que les proches des victimes et n’empêche en rien d’autres actes de sadisme de se produire.
Lecteur, je suis abasourdi, sans réaction devant ce fait.
Sans avoir beaucoup de respect pour la gent humaine, justement parce qu’elle est la seule espèce animale à avoir mis au point et pratiqué la cruauté, c’est ce qui me fait aimer les animaux qui eux ne savent pas ce que c’est, je n’imaginais pas que cela soit possible, je ne l’imagine toujours pas, et pour faire face je vais laisser la parole à Gabin… « Il y a soixante coups qui ont sonné à l’horloge et la seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien… »