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Le chat est un animal domestique... mais pas domestiqué !

Couverture du livre de John Bradwshaw Cat Sense

John Bradwshaw, biologiste à l’université de Bristol, est spécialiste des interactions entre l’homme et l’animal, 25 ans qu’il étudie le truc et ses conclusions sont étonnantes et surtout décevantes pour ceux qui pensent que leur chat peut avoir des sentiments… Bref, ne dites jamais plus « mon chat m’aime », vous seriez totalement has been ! 

Même s’il dort à côté de vous, s’il vient sur votre ordinateur quand vous pianotez, quand il ronronne à vos pieds, ou quelle que soit son attitude, si vous croyez que c’est par amour, vous vous fourrez le doigt dans l’œil grave… 

Votre chat, en fait, n’a aucune docilité, comme celle d’autres animaux domestiques, c’est en fait un sauvage, un vrai. 

Pourquoi ? Vous lui consacrez tellement de temps, tellement de caresses, tellement de soins et d’attentions… 

John Bradshaw remarque que si les chats sont domestiqués depuis l’antiquité et même bien au-delà, contrairement au chien, il n’a jamais eu aucun rôle social. Le chien est là pour la garde, pour la chasse d’arrêt ou de course, pour tirer des traineaux, pour sauver des vies en avalanches, pour repérer la dope dans les valises des passeurs, pour aider les aveugles etc… 

Le chat, rien de tout ça, juste animal de compagnie…  

Comme en plus les chats domestiques sont castrés ou stérilisés, la très grande majorité des accouplements avec gestation reste du domaine des chats sauvages, et donc pas d’apprentissage social… 

Le bouquin de Bradshaw, « Cat Sense »,  avec un sous-titre descriptif façon  Encyclopédie de Voltaire et Diderot, « How the New Feline Science Can Make You a Better Friend to Your Pet » soit  « Comment la nouvelle science féline peut faire de vous un meilleur ami de votre animal de compagnie » est une vraie révélation, l’auteur a déjà fait un carton avec son ouvrage « Dog sense » puis son éditeur a pensé qu’aux USA, il y a quarante-cinq millions de chats de compagnie et donc autant de lecteurs potentiels ! ! 

Donc pour ceux qui croient à une relation presque filiale avec leur chat, tintin ! En fait, pour les félins domestiques, la personne avec qui il vivent est une combinaison de mère de substitution et de chat non hostile, bref, vous êtes, nous sommes, je suis seulement aux yeux de minet gros greffier un peu débile, et franchement, en ce qui me concerne, ça me va très bien, le fait qu’un chat soit inexpressif et qu’il fasse absolument ce qui lui sied… me sied !  

Si vous habitez une maison avec jardin ou à la campagne, votre chat vous a déjà rapporté ses proies, petits piafs, mulots, et vous pensez qu’il vous les montre parce qu’il en est fier. 

Zé-ro ! Il le laisse juste tomber parce que les croquettes c’est chment plus facile…  John Bradshaw, cité par le très sérieux « New York Times : «  «Quand les chats rapportent leur proie à la maison, c’est un effet secondaire de leur stratégie de chasse.  Il vaut mieux déposer les proies dans un endroit sûr où elles peuvent être mangées en paix. Mais une fois leur prise ramenée à la maison, ils se rappellent alors que la nourriture pour chat est bien meilleure, de telle sorte que le rongeur fraîchement tué se retrouve abandonné au sol.»

Encore plus étonnant, alors que l’on croit nécessaire de castrer à tout vat, Bradshaw pense que l’espèce est peut-être menacée… Cette fois, cette information a été donnée au Daily Mail.. « Plus j’étudie les chats, du plus sauvage au siamois le plus choyé, plus je suis convaincu que nous ne pouvons plus considérer leur existence comme acquise : une approche plus réfléchie de la reproduction et de l’élevage de chats est nécessaire si nous voulons leur assurer un avenir.»

Et oui, ça ne laisse pas indifférent, même s’il est évident que ce bouquin est fait avant tout pour être un best-seller et doit donc énoncer un paquet de règles inconnues et allant à contre-courant des croyances habituelles. L’état de chercheur de John Bradshaw n’en fait pas le maître des chats, ces animaux sont d’ailleurs beaucoup trop rusés, méfiants et sauvages pour s’être laissés psychanalyser aussi précisément ! 

Il y a dans ce bouquin pas mal de choses que j’avais intégrées dans mes connaissances du chat sans en avoir l’explication. 

Bref, à ne pas prendre au pied de la lettre, mais il y a des infos novatrices, intéressantes et en effet parfois révolutionnaires, fussent-elles évidentes pour qui habite avec des chats depuis des années ! 

Vrai inconvénient, c’est en anglais… 

Shakespeare aussi, mais même si l’on comprend un mot sur dix, ça reste magique. 

Et puis pour Roméo et Juliette, La tempête ou Hamlet, il y a des trados, même si elles sont parfois plus des interprétations que des transpositions du texte anglais, cela reste sublime en particulier sur scène mais aussi à la lecture. 

Là, ce n’est pas du Shakespeare, c’est vite ch… comme un rapport de congrès médical, et malheureusement, les traducteurs internet sont loin de ce que peut proposer Jean Michel Déprats, le meilleur connaisseur du Grand William qui a su transcrire en particulier la violence de l’auteur anglais. 

Bref économisez vos sous et continuez de lire Micetto, ça c’est de la balle !

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