Nicolas Bauby, le promoteur de TV Quiberon 24/7 visible sur le net, trouve dans sa région des idées de reportages toujours originaux, c’est l’intérêt de sa production, sa prod’ comme on dit dans le métier. On y découvre des paysages, des activités humaines, des curiosités méconnues dans cette presqu’île qui, plongeant plein sud à partir du continent breton, relie Auray à la ville de Quiberon, point de départ des ferry-boats qui vont à Belle-Île en Mer, Houat et Hoëdic. Il nous fait passer ses reportages sur l’Ecole du Chat à Quiberon.
Nous sommes donc au bout du monde, à Quiberon. L’endroit lui-même est surréaliste, un terrain parsemé de petites maisons destinées aux chats, disposant de lits, de tables et de fauteuils ainsi que de poêles pour le chauffage.
Monsieur et Madame Gélébard sont les responsables « de facto » de l’association qui gère l’endroit, il ne s’agit pas d’une mission officielle mais bien de bénévolat et surtout de bienveillance. Les chats perdus, abandonnés y sont nombreux, et le fait que la SPA la plus proche soit distante d’un paquet de kilomètres fait que les gens qui trouvent des chats abandonnés les apportent au couple Gélébart.
On s’occupe sur place du chauffage, de la nourriture, ce qui bien entendu coûte assez cher, et l’objet est bel et bien de remettre ces chats à des foyers adoptants, ce n’est pas un zoo, pas un mouroir, c’est éventuellement une infirmerie quand un chat arrive blessé.
En fait, le problème a d’abord été celui des chats errants qui envahissaient Quiberon, qui étaient donc massivement raflés et exterminés.
Grâce à cette école du chat, en accord avec la mairie, lorsque les chats sont attrapés, s’ils ne sont pas susceptibles d’être socialisés, trop sauvages, ils sont stérilisés et relâchés, ils sont dits « chats libres ».
Chatons et adultes potentiellement socialisables sont pris en charge par l’association qui joue aussi un rôle d’information sur les vaccinations, l’identification, la stérilisation. Le Clos de Kernavest, terrain procuré par la Mairie, est équipé de deux caravanes, de chalets en bois dont un sert d’infirmerie et de neuf niches. On y fait appel au peuple, selon l’expression commune, pour se procurer des objets utiles comme des serviettes éponges, des paniers-toilettes, que j’appelle très poétiquement « boîtes à merde », ou les jours où je me prends pour Shakespeare « boîtes à chier », des griffoirs, des joujoux, de la nourriture (le coup de passer chez les vétos chercher leurs croquettes dont la date limite est dépassée marche très bien…) de la litière, des médicaments, tels que les antibiotiques, les collyres pour traiter les coryza, les antidiarrhéiques, les vermifuges, les antipuces, les phéromones de synthèse (type Féliway).
En somme, les « Enfoirés » de mon ami Coluche existent aussi dans le monde animal !
Ces « Enfoirés » là s’appellent donc Monsieur et Madame Gélébart, que l’on joint au 02 97 30 59 49.