C’est un site amerloque, tenu par un mec qui s’appelle Simon et qui a donné son nom à son site. Bon, why not ?
Clairement, son carburant est l’émotion, parce que ses chats, à l’instar de ceux de Geluck, sont plutôt moches, cons et marrants. Malheureusement, Mister Simon ne sait rien de l’humour de Bruxelles, le Zwanze, dont Geluck lui-même donne cet exemple… « Je cite souvent une scène à laquelle j’ai assisté sur un marché. Une marchande de poissons prépare une anguille dans les règles de l’art : encore vivante, à la tenaille. Un passant a l’air horrifié. Elle lui lance : « Vous inquiétez pas, elles ont l’habitude ! » C’est d’une absurdité absolue qui m’enchante. Mais cette femme se moquait-elle ou était-elle sérieuse ? L’ambiguïté demeure, et m’enchante tout autant. »
A défaut de Zwanze, Simon et son Simon’s cat proposent des dessins et des cartoons plutôt amusants, encore une fois, on est loin du Prix Nobel de littérature que mérite Geluck mais cela donne quand même un produit intéressant. C’est disons plus près de la vraie vie d’un chat. Et le site surfe sur un certain nombre de situations où en effet le chat peut être en totale défaillance intellectuelle, rapportée à l’humain bien sûr. C’est sûr, ça marche, ces scènes là nous éclatent toujours : le chat qui attaque son image dans la glace est un grand classique, celui qui attaque l’écran de TV aussi etc… C’est indiscutablement bien fait et émouvant, même si ça ne va pas chercher très loin, mais on n’adopte pas un chat pour refaire le monde.
En revanche, sur toute la partie action caritative ou associative de masse, le site fait l’apologie des femmes qui ramassent des fortunes pour la cause féline, c’est beaucoup moins intéressant. Les mouvements de masse aux USA sont déterminants pour leur société, née il est vrai dans la violence de la guerre contre les Anglais puis du massacre des Indiens, et la délicatesse n’existe guère dans leur culture. Bref, qu’il s’agisse de défendre les chats ou la libre possession des armes, les ligues US continuent de faire la loi et pour nous, européens du vieux monde, où entre deux haines il existe parfois un soupçon de curiosité, d’humour, d’envie de découverte, de sérénité, voire même de respect, le fait qu’un américain ne sache s’exprimer que s’il y a un million de gens de son avis autour de lui est incompréhensible.
Mais on oubliera vite cette partie du site de Simon’s cat. C’est à voir de façon superficielle et sous cet angle c’est définitivement amusant.