Patrick Sacco a écopé de 24 heures de garde à vue pour avoir sauvé un chat.
Le pauvre chat, abandonné depuis le 27 Juillet 2013 par une maitresse partie en vacances au Portugal, est livré à lui-même, sans eau ni nourriture, dans un appartement du VIIème arrondissement de Paris.
Les voisins, rentrés eux-mêmes le 4 août 2013 ont eu l’opportunité d’entendre les miaulements désespérés de la pauvre bête. Pris de pitié pour elle, les voisins ont glissé des tranches de jambon sous la porte puis, inquiets, ils ont contacté une Association de Protection animale, “Respectons”. C‘est ainsi que Patrick Sacco est intervenu. Il a tout d’abord joint les pompiers et la police. Mais ceux-ci se sont contentés de regarder par le velux pour vérifier que le chat était bien enfermé dans l’appartement, sans intervenir.
Les pompiers et Patrick ont laissé un mot sous la porte pour le cas où quelqu’un passerait. Ni les pompiers ni la police n’ont tenté d’entrer dans l’appartement pour délivrer le chat.
Patrick n’en reste pas là, d’autant plus qu’après avoir interrogé les voisins, il apprend que les propriétaires ne rentreraient pas avant fin Août !!
Bien évidemment, le chat ne pourra pas tenir jusque là. Le samedi, soit deux jours après avoir laissé le message sous la porte sans que personne ne se soit manifesté, Patrick n’y tient plus. Il décide d’agir.
Il force la serrure et entre dans l’appartement, le chat est très déshydraté mais vivant. Il est aussitôt transféré chez un vétérinaire et mis sous perfusion. Ce dernier affirme que le pronostic vital du chat était engagé et que sans l’intervention de Patrick, il serait mort. Le vétérinaire rédige une attestation en ce sens.
La police saisie par une plainte des propriétaires, convoque Patrick et... le met en garde à vue !! pour deux motifs : pénétration avec effraction et refus de dire où se trouve l’animal.
Cette décision de mettre en garde à vue Patrick, aussi extravagante qu’injuste, a de quoi surprendre.
On aimerait savoir si elle émane du parquet ou de la police ? En effet, si Patrick a pénétré dans le domicile des maitres du chat, c’était pour la bonne cause : sauver le chat d’une mort lente et affreuse. De plus, il a pallié l’absence de réaction de la police et des pompiers qui ont préféré laisser le chat mourir plutôt que d’intervenir malgré l’urgence.
Enfin, ne serait-ce pas plutôt les propriétaires qui mériteraient d’être écroués pour agissement cruel envers un animal de compagnie ? Rappelons que le Code pénal punit suivant l'article 521-1, toute personne commettant un acte de cruauté ou de maltraitance sur un animal d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 30 000 €...
Soit disant, les propriétaires auraient laissé une clé chez un proche chargé de nourrir le petit félin. Le fait est que celui-ci n’avait rien à manger ni à boire ! et serait mort sans la prévenance des voisins qui lui ont donné du jambon et surtout l’intervention de Patrick.
Stéphane Lamart, un ami de Patrick, raconte que ce dernier, courageusement, n’hésite pas à s’engager pour la cause animale : en 1980, il avait milité pour la libération des singes du CRNS à Gif-sur-Yvette. Les amis de Patrick se mobilisent pour l’aider à se défendre. le problème de droit est la protection du domicile. C’est la même situation que lorsque les propriétaires laissent un chien ou un chat enfermé dans une voiture au soleil. L’urgence veut qu’on intervienne le plus rapidement possible mais la loi considérant que le véhicule est comme un domicile, sanctionne celui qui casse une vitre pour délivrer l’animal. Parfois, le droit semble du mauvais coté.
Devant de telles décisions, on se met à douter de la justice et l'on se dit qu'il vaut mieux ne jamais avoir à faire à elle.
Patrick a profité de cette mésaventure pour pousser une nouvelle fois un coup de gueule "contre les politiques incapables de prendre la mesure d’une demande de plus en plus pressante de la majorité de la population, appuyée par une partie grandissante du monde de la recherche pour que le statut juridique de l’animal cesse de faire de de l'animal un "bien meuble" et lui attribue -réellement- celui d’être sensible que par essence il n’a jamais cessé d’être "