Un havre de tendresse dans la tragédie de Lac-Mégantic

Lac-Mégantic est une ville du Québec au Canada, en Estrie, de 6000 habitants. Cette jolie petite ville vient d’être le théâtre d’une tragédie dramatique après l’explosion le 6 juillet 2013 qui a été causée par le déraillement d’un train et qui a fait 37 victimes selon un bilan provisoire. Par une chaleur éprouvante (plus de 50°), les travaux de recherches se poursuivent dans des conditions difficiles. Un sauveteur a été victime d’un coup de chaleur et a dû arrêter ses recherches, un autre a reçu un éclat dans l’oeil.

Cette catastrophe bouleverse la population du centre-ville qui a en partie été évacuée. La ville de Lac-Mégantic a institué un fonds dédié à la reconstruction. Dans ces circonstances, l’entraide est forte.

Dans ce cauchemar, une figure apparait. Elle s’appelle Françoise Belle-Isle, “bulle de joie dans l’océan de tristesse” ainsi que la qualifie le Journal de Montréal.

Celle-ci a crée depuis seulement six mois un refuge de chiens et chats dans la ville. Depuis la catastrophe, elle n’arrête pas de parcourir les rues ravagées pour trapper les animaux égarés et les rendre à leurs maitres. Elle recueille les animaux blessés et nourrit

les chiens et chats restés seuls à la maison après l’évacuation des maitres.

Elle explique les raisons de son dévouement : “Au coeur de la détresse ambiante, revoir son chien, son chat, sa perruche que l’on croyait perdus avec tout le reste, c’est un petit pas salutaire vers un retour à la normalité.”

La SCPA d’Estrée, Société de protection animale apporte à Françoise un soutien précieux et a délégué sur place un vétérinaire. La Porte-Parole, Catty Bergeron s’investit pour trouver des familles d’accueil pour les petites rescapés. Avec l’aide de la SPCA et de Françoise, un centre d’hébergement d’urgence a été installé pour une trentaine d’animaux de toutes sortes (chiens, chats mais aussi oiseaux, poissons...) Plusieurs jours après l’accident, des chats jusque-là planqués dans des recoins, sortent hagards et traumatisés. Ils trouvent un réconfort et du secours grâce à Françoise et son refuge qui est un havre de tendresse dans la tragédie.

Bien sûr, il y aura toujours des imbéciles qui vous diront que ce n’est pas la priorité de s’occuper d’animaux et que les hommes sont plus importants. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Les gens qui se préoccupent des animaux sont des personnes de coeur qui aident leur prochain en même temps que les animaux, à côté de ceux qui, égoïstes, ne font rien pour personne.

Françoise Belle-Isle nous donne une belle image de tendresse et d’humanité dans un monde cruel et son réconfort touche autant les propriétaires des animaux que les animaux eux-mêmes.