Bon, j’ai connu dans ma vie des bars et des restaurants avec des animaux étranges, le plus classique est le mainate qui dit « bonjour ducon » quand vous entrez dans le rade, le plus unique un sanglier qui foutait tout en l’air quand il se grattait contre une table… C’est vrai que cela attire le chaland. (Le client, pas le bateau…) Il y a aussi des tas de cafés à Paname et probablement dans d’autres villes où les chats de la maison vivent en parfaite harmonie avec les clients. Ce n’est donc pas très étonnant, un chat dans un rade… Sauf au Japon et en Autriche, pays où on se fait parfois un peu ch…, et où donc le « Neko » alias katzenkaffeehaus, alias café à chats est une curiosité.
Je vais avoir du mal à raconter cette histoire parce que ça se passe en Autriche et je n’aime pas (pas tous en tous cas) les Autrichiens. Un Bernardelli dont une partie de la famille vient du Tyrol italien est soit pro « tedesco », soit anti et je suis radicalement contre… Par ailleurs, un jour, j’étais gosse, avec mes parents, nous allions faire de la montagne chez les Autrichiens, nous sommes allés boire un coup à une terrasse où les gens chantaient, c’était assez beau et quand ils ont entendu que nous étions Français, ils ont arrêté de chanter… Donc je n’aime pas les cons autrichiens. A l’inverse, j’aime bien leurs motos, leurs Jodl, leurs skieurs, leurs skis, leurs valses, leur marzipan, mais pour finir en beauté je ne peux pas dire dans cette chronique que j’aime Mozart, même si je l’idolâtre au demeurant, parce que comme peu de gens le savent, Mozart est allemand… C’est peut-être pour ça qu’à sa mort, ruiné, les Viennois l’ont jeté à la fosse commune…
Bon, on passe rapidos sur Hitler, impardonnable pour l’éternité, et sur l’Anschluss, on a fait quasiment la même chose en France donc un partout.
Et voici donc Vienne, là où se déroule notre histoire de chat. Honnêtement, c’est une ville superbe mais qui vous écrase de sa superbe, une ville arrogante, tirée au cordeau avec quand même deux trucs vraiment inoubliables.
Le film « Le Troisième Homme », sublime, tourné à Vienne par Orson Welles, donc pas autrichien pour deux ronds, à l’exception de la musique, Anton Karas a écrit et joué à la cithare une mélodie mondialement connue et lui est autrichien. Et chaque fois que je marche dans cette ville, la mélodie me trotte dans la tête…
Et puis il y a les cafés. Immenses, le plus connu s’appelle le Sacher, où enfin l’on trouve ce qui est absent des rues de la ville, l’humanité. Expérience à vivre absolument. Chocolat chaud et « apfelstrudel » à mourir de plaisir.
Il y a à Vienne un café que peu de gens connaissent et qui s’appelle le Neko. Mot qui en Japonais signifie le chat. Ceci parce que la femme du tôlier est japonaise et aime les chats. Il est sis au fünf (cinq) Blumenstockgasse et s’appelle Katzenkaffeehaus, le café des chats… Parce que l’on peut y siroter son chocolat chaud en caressant, s’ils sont d’accord, un des cinq chats de la maison : Moritz, Luca, Momo, Sonia et Thomas. Des chats qui viennent tous du refuge pour animaux de Vienne
On sait que parfois, le chat a horreur des mondanités, et donc ce sera un kaffeehaus comme les autres. Si les greffiers sont bien lunés (on sait que chez le chat la lune est un élément très important de son attitude), ils vous feront mamours et ronrons sur le bar, sur les tables, sous les tables, dans vos jambes, mais pas à la cuisine, qui leur est interdite. M’est avis qu’ils doivent repérer les consommateurs qui demandent du lait avec le thé, dans un petit pot à part, juste une idée comme ça. Peut-être aussi qu’ils adorent la crème sur les pâtisseries mais mon expertise du félin ne va pas jusque là.
Quand vous aurez visité le Château de Schönbrunn, puis fait (obligatoirement en tram) le « Ring » boulevard circulaire où se trouvent tous les grands monuments, quand vous aurez écouté ce qui se fait de mieux en musique classique, le Wiener Philarmoniker (j’ai eu le privilège historique de l’entendre sous la baguette de Sir Simon Rattle, je suis content d’avoir vécu ça avant de mourir…) bref quand vous aurez fait ce qui est indispensable lors d’un séjour dans la capitale autrichienne, quand vous viendra l’envie d’une tarte aux pommes, et que vous connaîtrez déjà tous les grands cafés de la ville, allez donc voir les chats du 5 Blumenstockgasse. Mais ne vous tapez pas sur les cuisses parce que vous trouvez ça génial, ça, sur la culotte en peau c‘est chez les Tyroliens, vous passerez donc pour un plouc et vous ferez fuir les chats…
Blumenstockgasse 5, 1010 Wien, Autriche. Téléphone :+43 1 5121466
lundi 10:00 – 20:00
mardi 10:00 – 20:00
mercredi 10:00 – 20:00
jeudi 10:00 – 20:00
vendredi 10:00 – 20:00
samedi 10:00 – 20:00
dimanche 10:00 – 20:00