Malheureuse Grèce, dont la culture, base de la nôtre, est aujourd’hui bafouée par les apôtres du désastre ! Depuis le massacre des Thermopyles, les hellènes empilent les merdiers comme des perles sur le cou d’une comtesse russe… Récemment, pauvre pays, dont le drachme, la plus vieille monnaie du monde a été sacrifié sur l’autel bancaire du dieu euro ! Et encore il y a soixante-dix ans, sublime résistance grecque qui a retardé Hitler des trois semaines fatidiques qui lui manqueront ensuite, l’hiver arrivant, il ne pourra plus jamais prendre Leningrad, Moscou ou Stalingrad… Résistance ensuite abandonnée par Staline à la férocité des troupes britanniques dont les chefs avaient une peur bleue… des rouges ! Puis plus près de nous, terrifiante dictature militaire à une époque où l’Europe découvrait les Rolling Stones… Enfin diktat abominable des instances financières mondiales qui condamnent ce pays qui a tout inventé à retourner à l’âge de pierre !
Nous apprenons sur le blog de Gavroche, diffusé par Mediapart, ce vilipendé canard qui empêche corrompus et corrupteurs de dormir, qu’il reste en Grèce un îlot de résistance à cette destruction hellénique programmée (à Berlin et à Washington entre autres, mais dans cette histoire, le monde occidental est globalement coupable… La condamnation au nom du fait qu’ils ne payaient pas leurs impôts est aussi légitime que les accusations des Inquisiteurs du Moyen-Âge… )
La résistance à cette infamie, c’est dans une île des Cyclades qui s’appelle Syros. Endroit enchanteur quand la Grèce avait le droit d’exister, enfer au milieu de l’enfer aujourd’hui… Une femme y a ouvert un refuge pour chats. Car, nous dit Gavroche, quand il n’y a plus à manger pour les hommes, on imagine ce qu’il en est de leurs animaux de compagnie ! Elle les nourrit, les soigne quand ils sont blessés, fait la fortune des deux vétos du coin, et du coup, la sienne, de fortune, est partie dans les limbes.
Il y a aujourd’hui cent chats chez elle, et rien qu’en nourriture, cela représente 1800 euro par mois. Alors qu’on l’a dit, elle n’a plus un flèche, elle est raide comme un passe-lacet…
L’association « Les chats de Syros » a été créée en France pour l’aider.
Il y a une pétition, que chacun peut signer, qui demande solennellement aux sociétés qui produisent la nourriture pour animaux, qui ont certes permis aux animaux en question de rester en bonne santé mais qui ont aussi amassé des fortunes colossales, d’aider cette femme de Syros en lui fournissant quelques (grands !) sacs de croquettes chaque mois.
Cela n’a l’air de rien mais imaginez que les propriétaires de chats des pays d’Europe qui n’ont pas encore été guillotinés par le FMI décident de boycotter un tout petit peu leurs marques de croquettes préférées, les bilans de ces sociétés chuteraient comme pierre dans le vide. Bon, pour l’instant, on ne fait pas la guerre, on leur demande un geste.
Il y a un truc marrant dans cette histoire triste de A à Z…
Une citation que les lycéens qui étudient le latin connaissent bien ! Virgile fait dire dans son Eneide à son héros Laocoon, qui voit arriver une sorte d’opération souci sous la forme d’un gros cheval de bois sous les murs de Troie… « Timeo Danaos et dona ferente(i)s ». « Je crains les Grecs et leur cadeaux… »… Et bien cette pétition, c’est un peu le Cheval de Troie à l’envers… Marrant de refaire l’histoire à contre-sens non ?