Sacrilège à Belfort

Effervescence dans la ville de Belfort en Alsace où un chat s’était installé sur le hanche du lion de Belfort réalisé par Bartholdi.
Le sculpteur colmarien, Frédéric-Auguste Bartholdi, auteur de la statue de la liberté à New-York, a crée le fameux lion de Belfort qui représente la liberté et l’héroïsme des fils de Belfort dirigés par le colonel Denfert-Rochereau pendant la guerre de 1870.
La résistance courageuse de Belfort, pendant le siège qui a duré 103 jours, est mémorable et lui évitera de devenir allemande. Dès le mois de décembre 1871, alors que les Allemands n’ont pas encore évacué la ville, le conseil municipal a voté un crédit pour ériger une stèle à la mémoire des victimes. Frédéric-Auguste Bartholdi, intimé pour le projet a infiniment plus d’ambition et présente un projet constitué d’un lion géant érigé contre la roche de la citadelle.
Ce projet remanié aura pour objet de “glorifier l’énergie de la défense”. Les travaux ont commencé en 1876 et dureront quatre ans. Le lion mesure 22 mètres de long et 11 mètres de haut.
Aux termes de son fondateur, il “représente, sous forme colossale, un lion harcelé, acculé et terrible encore en sa fureur”. Le lion de la place Denfert-Rochereau en est une réplique en miniature.
 
C’est sur ce symbole de la liberté et de la gloire des enfants de Belfort que s’est installé un matou! Sans doute, il avait peur de redescendre car il y est resté plusieurs jours au grand émoi des visiteurs.
Ainsi quand les touristes regardait le lion, ils entendaient des miaulements ce qui est surprenant pour un lion! Les pompiers sont intervenus plusieurs fois mais le chat se cachait.
Comme les pompiers de Belfort sont consciencieux et aiment les animaux, ils ont fait appel à un spécialiste du Grimp, Groupe de Recherche en Milieu Périlleux. C’est avec l’aide des membres du Grimp qu’un pompier, Stéphane Pateney, est descendu depuis la citadelle en rappel sur le lion ainsi que l’a décrit l’Est-Républicain.
Tout cela pour pas grand-chose car, affolé, le chat voyant le pompier arriver, a tout à coup repris de poil de la bête et a réussi à descendre de ses propres moyens non sans faire un saut de près de deux mètres et s'enfuir à la "barbe de ses sauveurs". C’est ainsi que ce petit félin, tigré et muni d’un collier noir, a fait la une des journaux locaux et a mobilisé plusieurs heures les pompiers. Il a aussi donné un spectacle insolite aux touristes qui n’ont pas manqué de le photographier et de s’inquiéter sur son sort. Tout est qui finit bien pour les pompiers, pour le chat et pour sa propriétaire qui, si le chat avait été attrapé et si le nom de cette dernière figurait sur le collier, aurait pu avoir des ennuis pour non maitrise de son chat ! Un chat sur le lion de Belfort ! Devant un tel sacrilège, le célèbre Bartholdi a dû se retourner dans sa tombe.