Ce sont évidemment les chinois qui en ont eu l’idée, il n’y a plus qu’eux pour en avoir d’ailleurs, faire de Hello Kitty, personnage de BD pour les filles, l’emblème de leur compagnie aérienne.
Ils sont Taïwanais, la compagnie s’appelle Eva Air, un nom féminin, et ils ont acheté les droits d’exploitation de l’image de la petite chatte Kitty qui figure dorénavant sur les fuselages des avions, mais aussi sur l’uniforme des hôtesses et sur les fauteuils etc…
Kitty, c’était la chatte d’Alice, dans un roman de Lewis Carroll intitulé « De l’autre côté du miroir », la suite d’ «Alice au pays des merveilles »…
On y est en plein dans le merveilleux…
Enfin la merveille, c’est surtout les milliards de dollars que touche la société japonaise Sanrio, qui gère les droits de la bande dessinée Hello Kitty…
A moi seul, quand ma fille était petite, j’ai dû payer l’équivalent d’une moitié d’un avion…
Hello Kitty est une des réussites mondiales les plus génératrices de cash…
C’est sûr que ça fait rêver…
C’est drôle, ça me rappelle une autre histoire d’avion.
Celle de Pierre Clostermann, as des FFAL, les Forces Françaises Aériennes Libres de De Gaulle, qui a écrit ce bouquin magnifique qu’est « Le grand cirque »…
J’ai fait sa connaissance quelques années avant sa mort, c’était un conteur merveilleux.
C’est lui, très imbu de culture angliche, qui m’avait rapporté ce dicton, qui correspond tellement bien à notre histoire de petite chatte milliardaire…
“The difference between adults and children is the price of their toys »…
La différence entre les adultes et les enfants est le prix de leurs jouets…
Pendant que nos enfants jouent avec les poupées Hello Kitty, Sanrio joue avec ses milliards…
Cela dit, en revenant à l’idée initiale de cette chronique, commercialement parlant, le coup joué par Eva Air est carrément génial.
En Chine, contrairement au Japon, les enfants sont rois.
Alors on imagine les bambins et les bambines tirer leurs parents par les manches sur les aéroports, pour voir le gros joujou et même monter dedans…
Bon, je me suis fait avoir, je ne vais pas faire de leçons aux autres…
Et puis, des parents et des enfants qui partagent les mêmes joujoux, c’est marrant finalement.
J’ajoute, j’ai fait ce métier il y a plus de trente ans parce que je voulais voyager.
Aujourd’hui, j’ai fait tellement de millions de km en vol qu’il m’arrive de ne plus pouvoir voir un avion en peinture, comme on dit.
Celui-là, si.
Parce que j’imagine que les hôtesses vont sourire tout le temps, que l’accueil à bord sera chaleureux et même que l’avion sera à l’heure.
Après je me rendrai peut-être compte que c’est comme sur les autres avions, un enfer, mais j’aurai déjà acheté mon billet, et c’est le patron d’Eva Air qui sera content !
En plus, Bertrand, un des animateurs de notre site Micetto a déjà souvent volé sur cette compagnie et me dit qu’elle est vachement bien. Bon le mot « vachement » ne convient pas mais en français « chattement » n’existe pas… je fais avec ce qu’on a …
Alors, les enfants sont ravis et les parents s’y trouvent bien. Du coup, on peut rêver, on est vraiment dans le merveilleux…
Prévert a donc eu tort… Un avion qui sourit, ça existe, on l’a rencontré !
Merci Kitty !